Cette partie du chantier a été arrêtée pour enquête, le 24 janvier, jour où un soudeur a trouvé lamort. Le travail y a repris deux mois plus tard à un rythme «un peu moins rapide» car les règles ont été modifiées pour éviter qu'un tel drame ne se reproduise, a indiqué le directeur du chantier, Antoine Ménager.
Les mouvements des 20 grues du chantier sont désormais plus strictement réglementés puisque c'est le chargement d'une grue qui avait provoqué l'accident en heurtant une passerelle sur laquelle se trouvait le soudeur, a-t-il précisé. «Cela a un impact sur le jalon (date) de la pose du dôme du bâtiment réacteur.Les enchaînements derrière (l'arrêt de deux mois) sont un peu moins rapides. Priorité à la sécurité», a poursuivi le directeur, qui s'exprimait en marge d'une réunion de la commission locale d'information (CLI) de Flamanville. Il n'est désormais «pas sûr» que le dôme, qui devait être posé à la fin de l'été, le soit avant 2012, a-t-il ajouté.
Mise en service pour 2014
Quant à l'audit sur les installations nucléaires après la catastrophe de Fukushima, «il y aura probablement un impact le moment venu... Cela n'arrête rien aujourd'hui sauf que, selon ce qu'on fera, l'impact sera plus ou moins grand», précise A. Ménager.
EDF est opposé à un moratoire sur le chantier, comme évoqué un moment par l'Autorité de sûreté nucléaire. «Je ne vais pas attendre qu'on nous dise quoi faire. On avance et je modifierai» le cas échéant, a insisté le directeur du chantier. «C'est un risque industriel qu'EDF prend. C'est financier. Les journées d'arrêt coûtent très cher», a-t-il poursuivi.
A la question de savoir si la mise en service de l'EPR était toujours prévue pour 2014, A. Ménager a répondu : «Pour l'instant, on est toujours sur ce calendrier-là, mais le moment venu, il faudra regarder».
Fiche Technique
Maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’oeuvre : EDF.
Architectes : Bridot et Willerval.
Mandataire génie civil : Bouygues TP.
