Embaucher pour honorer ses marchés

Techniciens, ingénieurs, commerciaux, fonctions administratives… Passé le premier exercice, les PME recrutent aussi bien des jeunes diplômés que des confirmés pour honorer leurs marchés et se développer.

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A l’instar des autres PME du BTP, les jeunes entreprises souffrent de difficultés d’embauche. Elles doivent, faute de références, inspirer confiance aux candidats. Pour faire venir des jeunes dans son entreprise, Jean-Marc Spatz (voir encadré page suivante) a choisi de les bichonner : « Je fais très attention aux aspects pratiques – hygiène, habillement – ainsi qu’à la sécurité. Les jeunes qui ont connu ces conditions de travail dans de grands groupes ne viendront qu’à ce prix. » Là comme ailleurs, on n’attire pas les mouches avec du vinaigre ; il n’est pas question pour ces PME de proposer des salaires inférieurs au prix du marché. Certains disent même accorder un niveau de rémunération légèrement supérieur à celui en vigueur dans leur filière. « Les salaires sont un peu plus élevés. C’est nécessaire lorsqu’il s’agit d’une structure en création, car travailler chez nous peut représenter un risque », estime Christophe Bousrez, dirigeant d’AK5, une entreprise de balisage et de maintenance de signalisation temporaire de chantier.

Les jeunes patrons plébiscitent le nouveau contrat. Recruter est aussi un choix à haut risque pour une jeune entreprise. C’est sans doute pourquoi certains patrons interrogés accueillent avec bienveillance le contrat nouvelles embauches, CDI qui facilite la rupture du contrat les deux premières années. « Plutôt que de recourir à de l’intérim, qui se solde souvent par un échec, il est préférable de pouvoir embaucher et de former un jeune, sans que cela prête trop à conséquences s’il se révèle être un mauvais élément », estime Jean-Marc Spatz. Un avis partagé par Grégory Morlet, jeune gérant de Vectuel qui réalise des maquettes virtuelles en 3D. « Nous cherchons à la fois des candidats qui connaissent le bâtiment et l’informatique. Une jeune PME n’a pas le droit à l’erreur quand elle embauche. Le nouveau contrat nous laisse le temps de tester la recrue. »

Les premières embauches coïncident souvent avec les premiers marchés. C’est aussi l’occasion pour le dirigeant de déléguer pour se concentrer sur la stratégie et le développement de son entreprise. « Je cherche actuellement un jeune ingénieur études ayant une première expérience pour effectuer les calculs, avoue Claude Abou Khalil, gérant de MGE (réalise des façades en verre). Actuellement, j’assume la gestion, la technique, le commercial. J’aimerais me décharger de la partie ingénierie-calcul. Je garde la partie commerciale car il faut aller discuter avec les maîtres d’œuvre et les clients pour proposer des variantes. » Dominique Séguy, vice-présidente de Tepeecal (conception de stations de chauffage), a le même souci. « Actuellement, c’est moi qui m’occupe de l’administration des ventes : enregistrer les commandes, les suivre, relancer les clients. C’est un poste vital pour l’entreprise, mais très contraignant. Nous cherchons à embaucher sur ce poste. »

Pour trouver la perle rare, le bouche à oreille reste le meilleur moyen. « Je recrute par le biais de mon relationnel. C’est ainsi qu’on trouve des gens de qualité », note Christophe Bousrez. Denis Fournereau, président d’Arcoos, partage cet avis : « Je viens d’embaucher un chargé de mission. Il travaillait dans un bureau d’études et je l’ai vu à l’œuvre sur de nombreux chantiers. »

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