Les logements gérés séduisent de plus en plus d’investisseurs. A 88% français, ces derniers ont investi en France un total d’1,3M€ en 2022, en hausse de 27% par rapport à 2021, selon Immostat.
Les résidences seniors (584M€, +19%) et étudiantes (448M€, +286%), dopées par des opérations d’envergure, ont tiré le marché, tandis que le coliving a marqué le pas (291M€, -34%).
Les meilleures résidences gérées affichent des taux de rendement de 4%, selon JLL, l’une des sociétés de conseil en immobilier d’entreprise membre du groupement d’intérêt économique (GIE).
Les promoteurs priés de faire « un effort » sur les prix de vente en bloc
Moins rémunérateurs (2,3%), les actifs résidentiels classiques et intermédiaires ont totalisé 4,3Mds€ (-31%). En cause : les logements intermédiaires qui affichent moins de 150M€, contre plus de 2Mds€ en 2021, faute de portefeuilles majeurs.
Le montant global des investissements résidentiels s’est donc élevé à 5,6Mds€ (-23%). En 2018 et 2019, celui-ci se situait sous la barre des 4Mds€.
En 2023, les promoteurs devront faire « un effort (…) sur les prix de vente » en bloc aux investisseurs, de plus en plus exigeants en matière environnementale, annonce Florence Semelin, directeur de l’investissement résidentiel au sein du département investissement de JLL.
Déjà observée dans le commerce, la baisse des prix est en marche dans la majorité des classes d’actifs, selon Knight Frank France, autre membre du GIE. Celle-ci pourra atteindre 40% pour des bureaux situés dans des communes franciliennes de deuxième couronne, frappées par un taux de vacance historique.