Si depuis quelques années, la France incite les entrepreneurs à créer des fermes éoliennes, elle fait encore pâle figure face à des pays comme l'Allemagne, l'Espagne ou le Danemark. Selon la directive européenne adoptée en septembre 2001, la France doit produire 21%, contre 15% en 1997, de sa consommation d'électricité à partir d'énergies renouvelables.
L'effort à produire est conséquent, d'autant que l'énergie renouvelable produite en France provient essentiellement des barrages hydro-électriques. Hors hydraulique, la France ne produit en effet que 2,2% de son électricité à partir de sources renouvelables, une part qui devrait passer à 8,9% en 2010.
A ce jour, la puissance installée de l'électricité d'origine éolienne produite par la France atteint 112 Mégawatts, contre 42 en 2000 et 27 en 1999, selon les chiffres d'EDF. C'est la région Languedoc-Roussillon qui tient la tête (58 MW en 2001), devant la Corse (15 MW) et la Bretagne (11 MW).
La puissance installée est la production maximale d'électricité en une heure par une éolienne. La production annuelle d'électricité est estimée sur la base d'un fonctionnement de l'aérogénérateur pendant quelque 2.500 heures par an.
Pour comparaison, la puissance éolienne installée dans l'Union européenne et en Europe de l'Est a progressé de 35% en 2001 pour atteindre un peu plus de 17.000 MW. Elle représente environ 72% du total mondial, la puissance installée à l'échelle planétaire étant estimée à plus de 24.000 MW par l'association européenne des professionnels du secteur.
L'Allemagne, qui a décidé d'abandonner progressivement le nucléaire, est le champion de l'éolien avec 8.750 MW installés fin 2001, soit 50% du parc européen et 36% du parc mondial. Viennent ensuite l'Espagne avec un parc de plus de 3.300 MW fin 2001 et le Danemark avec plus de 2.400 MW.
Si l'éolien a la faveur des écologistes en sa qualité d'énergie renouvelable, il reste une énergie d'appoint : selon EDF, 100 parcs éoliens seraient nécessaires pour fournir la même puissance installée qu'un réacteur nucléaire. Ce à quoi il faut ajouter la disponibilité de ces deux énergies, une centrale nucléaire fonctionnant 80% du temps, contre 30% seulement pour un parc éolien, dépendant du vent.
(avec AFP)