Energie hydrolienne: le retrait de Naval Energies plombe un projet normand

Naval Energies stoppe ses investissements dans cette activité, faute d'un "soutien public" suffisant. Une usine d'assemblage avait pourtant été inaugurée il y a seulement un mois et demi. Le déploiement de sept hydroliennes au large de Cherbourg semble remis en cause.

Hydrolienne
Immersion d'une hydrolienne au large du Canada.

Il n’y aura pas d’hydroliennes au large de Cherbourg dans l'immédiat. Le projet pilote de déploiement de sept hydroliennes en Normandie, porté par EDF et Naval Energies, pourrait être remis en cause après l'annonce par Naval Energies, « faute de soutien public », de l'arrêt de ses investissements dans cette technologie, dont les turbines transforment l’énergie des courants marins en électricité, a indiqué Naval Energies, vendredi 27 juillet.

"Nous n'allons pas fournir" les hydroliennes et "ce projet s'éteint avec l'arrêt de Naval Energies de ses activités dans les hydroliennes", a affirmé un porte-parole de la filiale de Naval Group. EDF et DCNS (devenu Naval Group) avaient été choisis par l'Etat en 2014 pour développer ce parc pilote, baptisé Normandie Hydro, et situé à 3,5 km au large de Goury (Manche). 

Bruxelles avait donné son feu vert le 26 juillet

Les sept hydroliennes de 2 mégawatts et 16 mètres de diamètre devaient être construites par OpenHydro, société irlandaise rachetée par Naval Group, et désormais placée en redressement judiciaire. EDF n'avait pas encore formellement passé commande des machines à OpenHydro, et la production n'avait pas démarré à l'usine de Cherbourg pour ce parc, a encore précisé le porte-parole de Naval Energies. Du côté de l'électricien, on indique seulement devoir "prendre le temps d'analyser la situation", avant de se prononcer sur l'avenir de ce parc pilote, dont l'aide financière de l'Etat français a reçu le feu vert de Bruxelles... jeudi 26 juillet.

OpenHydro pourrait trouver un repreneur, et dans le cas contraire, les conditions d'un changement de fournisseur en cours de projet restent à préciser. L'autre parc pilote, sélectionné en 2014 par l'Etat, porté par Engie et Alstom, a été abandonné en 2017, après la décision de General Electric, qui a racheté la branche énergie d'Alstom, d'arrêter le développement de la turbine hydrolienne.

Naval Energies préfère désormais concentrer ses efforts sur l’éolien flottant et l’énergie thermique des mers, deux technologies qui reçoivent le soutien des autorités publiques.

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