Le secret du succès de Myral tient dans la fabrication. La PME bourguignonne de revêtements de façades se concentre en effet sur la confection de ses propres produits. Un choix qui est à la fois atypique dans la profession, résolu et précoce - il remonte au début des années 2000. « Cela nous a donné une longueur d'avance sur la filière sèche et le bas carbone, devenus entretemps des principes communs », relate le président Sylvain Bonnot, qui a succédé en 2001 à son père Daniel.
Breveté, le système Myral s'élabore en atelier, « réduisant d'autant, pour les entreprises de pose, le temps de mise en œuvre sur chantier et, ainsi, l'exposition aux aléas climatiques », souligne le dirigeant. Les panneaux d'isolation par l'extérieur sont recouverts d'une vêture mince comprenant un parement en finition raffinée en aluminium laqué, un pare-vapeur et un complexe isolant à base de polyuréthane. Le tout se fixe sans ossature sur le mur, grâce à un système d'emboîtement lui aussi conçu « maison », en PVC, usiné à proximité. La réalisation est assurée par une ligne de production installée en 2015 après 5 M€ d'investissement. « Nous augmentons le recours aux matières recyclées : 20 % aujourd'hui, plus de 50 % visés demain », indique Sylvain Bonnot.
Outre les professionnels (tertiaire, logement social…) ciblés notamment via la prescription des architectes, Myral réalise la moitié de son activité dans l'individuel pour les particuliers. A leur attention, il a constitué depuis quatre ans un réseau de 30 franchises couvrant les trois quarts de la France et toujours en développement.