Ville et logeurs s'accordent aujourd'hui pour introduire davantage de mixité dans le parc de logements rémois, caractérisé par le poids massif du parc HLM (42 % des logements), en le dédensifiant au profit de petits collectifs sur sites et hors sites. Les communes du pays rémois sont donc appelées à participer à l'équilibre social du territoire... Le renouvellement urbain, via les opérations Anru, va se traduire par 1 562 démolitions et 1 572 reconstructions. La requalification du quartier Wilson est déjà très engagée, celle de Croix-Rouge est entamée. Suivront des opérations similaires à Orgeval et aux Epinettes.
Reconquête des friches
Pour diversifier l'offre, la ville s'attaque à la reconquête de friches. Ainsi, la ZAC Dauphinot, mise en oeuvre par l'Effort rémois, le Foyer rémois et des promoteurs privés, va mélanger location et accession à la propriété. La construction de 600 habitations va s'échelonner sur huit ans. Sur la friche militaire Jeanne d'Arc, 270 logements, un équipement commercial et un parc sont programmés.
A Clairmarais, en vis-à-vis de la gare centrale, les opérations de promotion privée se multiplient, tant en centres d'affaires qu'en logements. Ainsi, la société Pingat Immobilier en partenariat avec le promoteur Palm Promotion, filiale du groupe de construction Rabot-Dutilleul, lance une opération de 48 logements. « Ces opérations se commercialisent très vite, à 2 340 euros le m2 », souligne Jean-Charles Lefèvre, le P-DG de Palm Promotion. Le promoteur lillois vient d'acquérir le site des Galeries rémoises pour y installer des commerces et des logements haut de gamme. Certains grands nationaux, tel Elige, prennent position car la Ville encourage aux partenariats entre sociétés d'HLM et privés.
Tous s'intéressent à Bezannes où 180 ha sont inscrits en ZAD (zone d'aménagement différé). Sur la commune d'accueil de la gare TGV, l'Effort rémois établit le plan masse d'une zone logements de 40 ha. Une première phase porte sur 83 logements pavillonnaires. « Suivra la réalisation de 15 à 20 constructions par an, de façon à coordonner les équipements publics », précise le maire, Jean-Pierre Belfie. La lisibilité pour les sociétés HLM, estime Christophe Villers, président du directoire du Foyer rémois, « est de cinq ans. Au-delà, nous sommes tributaires de l'évolution des procédures foncières ».
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Des logements de standing émergent derrière la façade Art déco du bâtiment qui abritait le journal «L'Union», place d'Erlon.