Les craintes exprimées en début d'année dernière se sont, sans grande surprise, confirmées. Le recul du marché du logement neuf dans les Hauts-de-France s'est poursuivi en 2024. Avec des niveaux historiquement bas pour la vente aux particuliers, malgré le léger repli des taux d'intérêt. Les mises en vente, hors ventes en bloc, ont réalisé une chute vertigineuse de 46 %, conduisant à une offre disponible en retrait de 16 %, d'après le bilan annuel du Centre d'études de la conjoncture immobilière (Cecim) Nord.
+ 78 % pour les ventes en bloc. Pourtant, les réservations globales sont en hausse de 31 % en 2024. Comment l'expliquer ? Cette « performance » repose en grande partie sur les ventes en bloc (+ 78 %), dont la pompe a largement été alimentée par les résidences gérées qui ont été multipliées par cinq entre 2023 et 2024. Ce type de vente, essentiellement aux bailleurs sociaux, représente désormais près de la moitié des réservations (47 %) effectuées dans les Hauts-de-France. Ces dernières sont toujours concentrées en majorité sur le département du Nord, et plus précisément sur le périmètre du Scot de Lille qui aspire 75 % du marché global. Ainsi, le nombre de réservations sur ce territoire s'est stabilisé l'an dernier (- 8 %), après avoir chuté de 53 % entre 2022 et 2023. L'offre disponible a quant à elle reculé de 17 %.
Dans le collectif, le prix moyen lillois s'établit à 4 143 euros TTC/m² (- 1 %), tandis qu'il progresse de 3,3 % à l'échelle régionale (4 177 euros/m²).
A l'avenir, les professionnels espèrent des jours meilleurs côté ventes aux particuliers, surtout grâce à la restauration du PTZ pour les primo-accédants sur tout le territoire. Ils craignent en revanche une dégradation de l'offre, en raison de période électorale qui s'annonce.
