Projet lauréat : « Dialectiques »
Pierre Frinault et David Jouquand avec Julien Boidot et Emilien Robin.
La renaissance des Cokes de Drocourt s’appuie sur le renforcement des connexions existantes et la création de nouveaux liens pour désenclaver le site. Délimitées par deux voies radiales, les franges de l’enclave industrielle seront reliées par un nouveau réseau de liaisons transversales douces est-ouest. En lien avec les cités minières existantes, la densification prend la forme de poches programmatiques positionnées autour du terril.
Chacune d’entre elles recrée une microcentralité qui s’articule autour d’un espace public, de petites activités et de commerce de proximité. La réflexion sur le logement combine des thèmes a priori contradictoires : maison individuelle et mixité de population.
Le projet vise à apporter une réponse par la variété des typologies déclinées autour d’un « logement-base » en proposant des espaces qui s’adaptent aux différents modes d’habiter.
Projet mentionné : « La nature au quotidien »
Fabien Gantois.
Questionnant directement le rapport qu’entretient l’homme avec la nature dans les sociétés industrialisées, la proposition inspirée du dessin des cités minières exprime l’idée d’un morceau de ville camouflé par la végétation. Le tissu bâti et les circulations existants s’étirent vers les terrils. La revégétalisation s’opère quant à elle dans un double mouvement sur les talus bas au cœur du site et vers la ville. Ce parti se traduit à l’échelle de l’habitat par un principe de maisons-jardins où le végétal et la sphère domestique ne font qu’un. Une serre dotée d’un toit coulissant s’inscrit dans le prolongement du logement pour un usage adapté aux différentes saisons. Les maisons s’organisent dans un système d’îlots indépendants où des jardins partagés et des beffrois regroupant associations et services de proximité recréent une microcentralité à l’échelle de chaque parcelle et participent à la vie citoyenne.
Projet lauréat : « JSI – je suis ici – Vivre et travailler à Drocourt »
Bertrand Segers avec Charles-Edmond Henry, Christophe Chabbert et Franck-David Barbier.
C’est une stratégie autant contextuelle que conceptuelle qui est ici proposée. Radicale dans son propos, elle se fonde sur l’identité industrielle forte des lieux dont la valeur symbolique doit être retournée pour attirer de nouvelles populations. La dépollution des terres s’impose comme le préalable à tout projet, la ressource qu’offre le terril constituant l’amorce du programme.
Les matériaux extraits sont réutilisés pour construire de nouvelles routes et la combustion des résidus fournit de l’énergie gratuite pour les futures habitations. Le processus de densification procède par infiltration du tissu existant. Les maisons jumelles se voient adjoindre un « troisième jumeau », une pièce supplémentaire qui autorise les micro-activités et les usages indéterminés tout en donnant du relief à l’espace public.
