Icade Promotion résiste. La filiale de promotion immobilière du groupe Icade, elle-même filiale de la Caisse des dépôts, a généré 583 M€ de chiffre d’affaires (CA) économique au premier semestre (S1), en légère progression de 1,7% par rapport au S1 2022, selon ses résultats communiqués le 24 juillet.
Sur fond de remontée de taux d’intérêt qui désolvabilise les clients particuliers et suscite l’attentisme des investisseurs institutionnels, son activité résidentielle n’a généré que 425 M€ de CA (-11%). Une baisse compensée par « l’avancée des travaux sur l’ensemble immobilier Envergure à Romainville (Seine-Saint-Denis) et l’opération de cession de l’immeuble situé rue Taitbout à Paris », qui font passer le CA tertiaire de 97M€ à 156M€.
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Les investisseurs institutionnels au rendez-vous
« Après une année 2022 marquée par une forte dynamique commerciale et un niveau de réservations record pour Icade Promotion, les performances commerciales restent globalement positives au S1 2023 », commente Icade. Le groupe ne communique pas le nombre total de logements vendus. Il propose un « focus » sur les ventes en bloc « en hausse de 19% en volume » (1066 lots).
Icade Promotion présente par ailleurs un carnet de commandes à 1,8Md€, contre 1,7Md€ un an plus tôt. « Si ce niveau permet de sécuriser la stabilité du chiffre d’affaires attendu sur l’année 2023, il reflète également la politique d’ajustement au nouvel environnement de marché, à savoir une sélectivité accrue dans le lancement de nouveaux projets afin de maintenir le niveau de rentabilité et l’équilibre bilantiel », explique le groupe.
Des « projets mixtes d’envergure » invitent à l’optimisme. La machine à recycler les 70 anciennes usines à gaz Engie, en partenariat avec Brownfields et Aire Nouvelle (Equans), est en marche. Les 15 premiers chantiers de désamiantage, dépollution et/ou démolition doivent être lancés d’ici la fin d’année. Un potentiel minimum de 1700 logements, dont 600 gérés (pour seniors et étudiants), est identifié.
Autre exemple : « La désignation d’Urbain des Bois, filiale spécialisée dans la construction bois bas carbone, pour le développement d’un programme résidentiel innovant dans l’Ain », illustre Icade. Cette opération vise la création de 130 logements sur près de 7200 m². La livraison de l’opération est prévue pour le T2 2025.
Concernant sa foncière tertiaire, Icade déclare 181 M€ de revenus locatifs. Cette baisse annuelle de 4 M€ est principalement liée « aux cessions d’actifs intervenues en 2022 (600 M€) et sur le premier semestre 2023 (88 M€ en excluant les promesses) ».
Bureaux à vendre
Près d’un quart de son parc est composé de bureaux situés dans des territoires sur-offreurs comme Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) et de bureaux obsolètes que le groupe songe à céder ou reconvertir, sur le modèle du projet Helsinki-Iena à Orly-Rungis (Val-de-Marne). Il s’agit d’une reconversion d’un immeuble de bureaux en hôtel, dans le cadre de deux Bails en l’état futur d’achèvement (BEFA) signés sur douze années fermes.
En parallèle, Icade est en train de vendre sa foncière de santé, présente en France, Allemagne, Italie, Espagne et au Portugal, à la société de gestion immobilière Primonial REIM. Le groupe en a déjà cédé près des deux-tiers, ce qui lui a rapporté 1,4Md€ et lui permet de réduire drastiquement sa dette, passée de 6,6 Mds€ à 2,9 Mds€.
Un nouveau plan stratégique sera annoncé « fin 2023 ou début 2024 ». Le dernier, de 2019 à 2022, avait notamment pour objectif de réinvestir le fruit des cessions de bureaux matures dans des établissements de santé.
