Très actif ces dernières années sur le front des rachats d’entreprises, le Groupe Ginger signe sa première acquisition de l’année 2018. L’ingénieriste vient en effet de s’offrir le bureau d’études charentais Josensi Consultant, basé à Rochefort, près de La Rochelle. Ce spécialiste des études géotechniques pour le bâtiment et le génie civil compte 10 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires annuel de 1 million d’euros.
Il alimentera donc, désormais, l’activité globale de Ginger, qui s’élevait à 160 millions d’euros l’an passé, en croissance de près de 10% (pour 16 filiales spécialisées, 70 agences et 1700 collaborateurs en France). Le montant de l’opération n’a pas été communiqué.
Josensi Consultant sera intégré au sein de Ginger CEBTP, le pôle spécialisé dans l’ingénierie des sols, des matériaux et des ouvrages du groupe Ginger, et qui pèse plus d’un tiers de l’activité. Objectif, renforcer son réseau de proximité, qui atteint désormais 39 implantations. « Nous bénéficierons ainsi d’une nouvelle agence rayonnant sur la Charente-Maritime et le Poitou, souligne Philippe Margarit, le PDG de Ginger. Et cela permettra à Ginger CEBTP d’exercer son savoir-faire aussi bien sur des projets terrestres que maritimes ou portuaires. »
« Sa culture technique est très proche de celle de Ginger CEBTP, ce qui facilitera son intégration dans notre réseau », complète le PDG de l’ingénieriste. Un savoir-faire que le groupe a éprouvé au fil de ses opérations de croissance externe, dont la plus spectaculaire fut l’intégration de Burgeap (ingénierie de l’environnement) et ses 40 millions d’euros de chiffre d’affaires, en mars 2016, sur le périmètre du pôle Ginger CEBTP. « Nous sommes acheteurs quand une belle opportunité se présente, le marché le sait, d’autant que notre volonté est de compléter notre maillage territorial », énonce Philippe Margarit au Moniteur.
L'appétit international
Une doctrine qui s’était vérifié l’an passé. D’abord avec la reprise fin janvier 2017, toujours pour Ginger CEBTP, des activités géotechniques avec sondages en propre d’Arcadis, sur trois sites en France, à Quimper, Nantes et Dunkerque. Mais aussi avec le premier rachat d’envergure du groupe à l’international. Lehmann + Partner, le numéro un allemand de l’ingénierie des infrastructures routières et urbaines (8 millions d’euros de chiffre d’affaires et 120 collaborateurs) avait rejoint Ginger en avril 2017, lui ouvrant les portes de son marché mais aussi de la Pologne.
Un pas de géant dans l’internationalisation du groupe, qui en fait l’un des axes de sa stratégie de « croissance forte et pérenne », visant à atteindre les 200 M € de chiffre d’affaires à horizon 2020. A l’heure actuelle, le marché français pèse près de 90% de l’activité et l'offre s'y enrichit, par exemple avec le lancement, en septembre dernier, de Ginger Deleo, un pôle spécialisé dans la déconstruction urbaine et le démantèlement industriel et nucléaire
Détail des implantations internationales de Ginger :
Mais le curseur bouge en dehors du marché domestique. Il se positionne vers l’Allemagne et la Pologne, donc, mais aussi l’Afrique (Ginger CEBTP est implanté au Maroc, en Algérie et en Côte d’Ivoire) et la Chine, où le groupe Ginger vient d’ouvrir une filiale, à Shanghaï. « Nous y visons le marché de la dépollution des sols », confie Philippe Margarit. Qui annonce par ailleurs « un nouveau rachat » qui devrait être conclu prochainement à l'international.
