Le constructeur immobilier Nisseki House Industry et son principal actionnaire Kotobuki Industry ont déposé leur bilan, devenant ainsi les dernières victimes de la crise qui frappe les secteurs de l'immobilier et de la construction au Japon.
Nisseki a déposé son bilan après le refus de son principal créancier, Mizuho Corporate Bank (groupe Mizuho Holdings, première banque japonaise), de lui accorder de nouvelles lignes de crédit.
Les deux entreprises laissent une dette conjointe de 36,1 milliards de yens (298,5 millions d'euros), portant le nombre de faillites d'entreprises cotées en bourse à 27 cette année, a indiqué le centre de recherche privé Teikoku Databank.
"A cause de la déflation et de la stagnation économique, ainsi que d'une chute des investissements productifs, les commandes enregistrées par les sociétés du BTP ont continué de baisser", a précisé le porte-parole de Teikoku Databank, Jiro Shingu.
Sur l'exercice clos en mars, le chiffre d'affaires de Nisseki a chuté à 23 mds de yens, soit un quart du niveau atteint six ans plus tôt, et la société a affiché une perte nette de 8,1 mds de yens.
Mardi, l'action Nisseki a terminé la séance boursière à sept yens, contre 295 yens fin juillet 1999.
Kotobuki, entreprise spécialisée dans les matériaux de construction et cotée au second marché de la bourse d'Osaka, a également fait faillite en raison de la chute du marché de l'immobilier et d'une moins-value de quelque six milliards de yens dans son portefeuille d'actions, selon Teikoku.
Kotobuki détenait 17,3% du capital de Nisseki.
Sur l'exercice clos en mars, Kotobuki a réalisé un chiffre d'affaires de 3,4 mds de yens et a affiché une perte nette de 6,4 mds de yens.
Dans une affaire distincte, Meisei Kensetsu, autre société du BTP affectée par une chute importante de ses commandes de travaux publics et un manque de soutien des banques, a déposé son bilan avec une dette de quelque 20 mds de yens.
Début septembre, Meisei, société non cotée, avait déjà cessé son activité, a poursuivi Teikoku.
