Kaufman & Broad publie ses résultats annuels avant les autres groupes immobiliers cotés Nexity, Altarea, etc. : son exercice est décalé d'un mois.
Pour la période allant de décembre 2021 à novembre 2022, le 7e promoteur de France a généré un chiffre d'affaires (CA) hors taxes (HT) de 1,31Md€, en hausse de 2,5%. Soit moitié moins que l'objectif qu'il s'était fixé début 2022 (5%), avant de le revoir à la baisse en octobre.
L'activité tertiaire en baisse
Kaufman & Broad a livré 6 000 logements, essentiellement des appartements, soit 200 de moins par rapport à l’exercice précédent, mais pour un CA HT plus élevé de 1,15Md€, contre 1,11Md€ en 2021.
Le groupe ne communique pas sur la reprise ou non de ses opérations HLM stoppées en 2022, représentant quelques centaines de logements. En cause, la hausse du coût de construction et le rythme annuel de révision des prix des clients, les bailleurs sociaux.
Son activité tertiaire affiche 150M€ de CA HT, en baisse de 9%. Les autres activités comme l’exploitation des résidences étudiantes ont dégagé un CA HT de 12,2M€, en hausse de 69%.
Son bénéfice net annuel de 49M€ est en hausse de 11,7%. De bon augure avec ce début d’année 2023 qui devrait se caractériser par une baisse des volumes de ventes, du fait de la hausse rapide des taux d'intérêt qui provoque un « attentisme » des acheteurs, prévoit le groupe.
« Il n'y a pas de raison que le marché s'arrête »
« On est à une période d'incertitude, qui sera résolue quand on aura stabilisé les paramètres », assure Nordine Hachemi, le P-DG. Le marché de l'immobilier neuf « a très bien vécu avec des taux à 3, 4, 5%, il n'y a pas de raison que le marché s'arrête parce que les taux montent », ajoute-t-il.
Pour 2023, le promoteur table sur une hausse de son CA à 1,5M€, soit une progression plus forte que l’inflation annuelle de 6%. Le grand chantier de réaménagement du quartier de la gare d'Austerlitz à Paris, purgé de tout recours depuis octobre après une longue bataille judiciaire, devrait aider. Ce « chantier complexe » avec bureaux et hôtel devrait prendre « à peu près cinq ans », selon Nordine Hachemi.