Le premier ministre Dominique de Villepin souhaite mettre en œuvre, "dès la rentrée 2006", l'apprentissage à 14 ans. Ce n’est toutefois qu’à partir de 15 ans que les jeunes pourront bénéficier d'un vrai contrat de travail.
"Il s'agit, sans remettre en cause l'obligation de scolarité jusqu'à 16 ans qui est un droit, de donner la possibilité à des jeunes qui ne s'épanouissent pas à l'école de s'engager dans des parcours différents", a précisé le Premier ministre, lors d’une conférence de presse.
"Il y aura en permanence réversibilité de ce choix", a-t-il ajouté. "L'apprentissage junior sera ouvert aux jeunes qui le souhaitent. Ils pourront retrouver à tout moment le collège s'ils le désirent".
"La première année doit permettre aux jeunes de découvrir les métiers dans l'entreprise, tout en consolidant l'acquisition du socle commun des connaissances", a-t-il précisé.
"A partir de 15 ans, ils pourront bénéficier d'un vrai contrat de travail", a ajouté le chef du gouvernement.
Le ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien, a ajouté que ce système "reprend les bonnes pratiques des systèmes déjà en place", comme le Clipa (Classe d'initiation pré-professionnelle en alternance) ou le CPA (Classe de préparation à l'alternance), toutes deux ouvertes à partir de 14 ans dans les textes, 15 ans dans la pratique, et accueillant respectivement 2.000 et 8 à 9.000 élèves chaque année.
Parmi les "plus", il a cité "la possibilité de retour au collège", "le contrat dès 15 ans", "la rémunération des élèves" et "l'acquisition du socle commun (de connaissances), absolument obligatoire, en cours de formation".
"C'est une simplification: on reprend ce qui est bien dans certaines mesures et on globalise, avec un label unique de qualité", a dit M. de Robien.