La flèche de Notre-Dame sur la voie de la renaissance

Le sciage de huit chênes de dimensions exceptionnelles donne le coup d’envoi de la restauration du tabouret de l'ouvrage de Viollet-le-Duc, élément signature de l’édifice parisien.

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La cathédrale Notre-Dame de Paris sécurisée

La restitution de la flèche de Viollet-le-Duc, dont l’ossature est entièrement en bois de chêne massif, des charpentes du transept et de ses travées adjacentes, suppose d'utiliser environ 1000 chênes.

Leur sélection et leur récolte se sont déroulées de janvier à mars 2021, avant leur montée en sève. Parmi eux, huit arbres de plus d’un mètre de diamètre et de plus de vingt mètres de grume utile d’une courbure spécifique sont nécessaires pour réaliser des pièces exceptionnelles du tabouret de la flèche. Tous les huit ont été sélectionnés le 5 mars dernier en forêt domaniale de Bercé.

« Le sciage des huit chênes de dimensions exceptionnelles qui débute aujourd’hui [16 décembre, NDLR] en Mayenne marque la première étape de la reconstruction de la flèche et par conséquent de la renaissance de la cathédrale. Ces huit chênes serviront à reconstruire le tabouret de la flèche et formeront les poutres sur lesquelles elle prendra appui. Pour ce faire, ils seront livrés au printemps prochain aux charpentiers qui, après un assemblage à blanc en atelier, en assureront le montage en 2023 sur le chantier, pour la réouverture de la cathédrale en 2024. », a détaillé le général d’armée Jean- Louis Georgelin, président de l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, avant de saluer la mobilisation générale de la filière bois. 

Une filière à l'unisson

« Je tiens à remercier très chaleureusement les 45 scieries qui se mobilisent partout en France pour assurer le sciage des 1000 chênes nécessaires à la restauration de la flèche, de ses travées adjacentes et du transept, ainsi que France Bois Forêt qui a coordonné, en lien étroit avec l’ONF cet extraordinaire élan de générosité. »

Les acteurs de la filière ont, en effet, su se regrouper pour assurer gracieusement un ensemble d'opérations allant de la sélection des chênes à leur sciage, en passant par leur récolte. « Ce défi collectif illustre le savoir-faire français en matière de sylviculture et de transformation des bois, ainsi que la cohésion de notre filière, rassemblée dans l’interprofession nationale France Bois Forêt, au service du patrimoine commun de la Nation. », s'est félicité son président, Jean-Michel Servant.

Un sentiment de « fierté » également partagé par le directeur général de l’ONF (Office national des forêts), Bertrand Munch, et par le président de la FNB (Fédération nationale du bois) Jacques Ducerf.

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