Après un début laborieux, la reconstruction de la province indonésienne d'Aceh, ravagée par le tsunami du 26 décembre 2004, sera plus rapide et plus efficace, a estimé jeudi à Jakarta le représentant de la Banque mondiale en Indonésie.
"Alors que le départ a été lent, je pense que la plupart des gens estiment que, en entrant en 2006, les choses vont mieux se passer", a déclaré aux journalistes Andrew Steer.
Il a souligné que les décisions gouvernementales avisées de faire participer les villageois à la reconstruction, ainsi que de créer l'Agence de réhabilitation et de reconstruction d'Aceh et Nias (BRR), avaient contribué à ralentir le processus.
"Ces décisions ont provoqué une lente entrée en matière. Mais à terme nous pensons que ces décisions se traduiront par une mise en oeuvre plus rapide et plus efficace", a dit M. Steer.
Moins du quart des 120.000 maisons prévues dans la région indonésienne d'Aceh ont été construites, a annoncé lundi à Jakarta Kuntoro Mangkusubroto, directeur du BRR.
Un total de 16.500 maisons sur 120.000 planifiées ont été bâties et 15.500 doivent être achevées d'ici la fin de l'année, a-t-il précisé lors d'une conférence de presse.
Selon M. Steer, désormais, chaque mois 5.000 nouvelles maisons commencent à être rebâties à Aceh.
La province indonésienne d'Aceh a été la plus touchée par la catastrophe du 26 décembre 2004, avec les quatre cinquièmes des morts recensés dans le pourtour de l'Océan indien et environ 570.000 sinistrés déplacés.
La reconstruction a été accusée de tarder en Indonésie, en raison de la bureaucratie indonésienne, des craintes liées à la corruption et des laborieux montages des projets d'aide.
