Les prévisions de dépenses dans le commerce en ligne interentreprises sont en forte baisse, selon le cabinet d'études spécialisé Jupiter Media Metrix. L'institut table désormais sur 5400 milliards de dollars en 2006, alors qu'il prévoyait auparavant 6 300 milliards de dollars pour 2005...
Le B to B (business to business) devrait continuer à se développer, mais plus lentement que prévu. Les chiffres sont revus à la baisse en raison notamment du ralentissement général du secteur technologique.
AMR Research avait prévu que les dépenses sur les plateformes interentreprises atteindraient en 2004 5700 milliards de dollars, tandis que Gartner Group estimait le marché à 8500 milliards de dollars en 2005.
L'éclatement de la "bulle TMT" est passée par là et des entreprises telles que Ariba, Commerce One ou PurchasePro.com, qui espéraient beaucoup des échanges entre les entreprises, ont vu leurs actions fondre et perdre jusqu'à 80 % de leur valeur tandis que le marché lui-même peinait à décoller et à parvenir à maturité.
Reste que, selon Jupiter MMX, malgré ces prévisions pessimistes, il y a toujours des raisons d'espérer... surtout dans les domaines des équipements informatiques et de télécoms, de l'aéronautique et de l'automobile. Le B to B n'est pas mort : une autre étude de Jupiter MMX indique que 70% des entreprises le considèrent comme un avantage compétitif et 62 % le voient comme un bon moyen de faire des économies...