Plus de dix ans après son inscription dans le contrat de plan Etat-Région, le campus universitaire de Brive-la-Gaillarde (Corrèze) a été inauguré le 16 septembre par la ministre de la Recherche et de l'Enseignement supérieur Geneviève Fioraso à l'occasion de la cérémonie de rentrée de l'université de Limoges (Haute-Vienne).
Venue depuis Albi (Tarn), où elle avait participé le matin même à la cérémonie de rentrée du centre universitaire Jean-François Champollion dans le cadre d'un déplacement « sur l'aménagement du territoire et la politique de sites », la ministre a salué la création d'un campus, permettant d'accueillir quelque 600 étudiants, à ce jour éparpillés dans la deuxième agglomération de la région Limousin.
Licences professionnelles sur énergie et information
A l'heure de la réorganisation universitaire qui doit conduire en France à la création d'une « trentaine de regroupements universitaires contre les 77 aujourd'hui », elle a toutefois rappelé la nécessité d'une stratégie affirmée et partagée. En Corrèze, elle se concrétise par la création du campus universitaire briviste, aux côtés des antennes déjà existantes à Tulle (Corrèze), Egletons (Corrèze) et Guéret (Creuse), et par l'élaboration cet été d'une étude stratégique sur la thématique « énergie et information » : après la création à Brive de la licence professionnelle « écogestion de l'énergie électrique » va succéder, à Tulle, à la rentrée 2014, celle sur l'économie et la gestion de l'eau.
Un bâtiment en forme de H dissymétrique
Situé à proximité de l'Institut universitaire technologique (IUT) et de la résidence universitaire, le campus, lisible et intégré dans le quartier, regroupe le centre juridique, le pôle Sciences et techniques des activités physiques et sportives (Staps), le pôle Droit et des chercheurs de l'institut de recherche d'Xlim, soit quelque 600 étudiants. Il abrite également la Documentation, un hall d’essais et un amphithéâtre de 120 places.
Dessiné sous forme de H dissymétrique, l'édifice en R+1 (3130 m2 de shon) est posé sur trois plateaux successifs qui s'adaptent à la dénivellation du site. Il marie les matières brutes et les matériaux nobles. Pour l'ossature verticale du bâtiment, les plafonds et les planchers, la maîtrise d'oeuvre a ainsi opté pour du béton brut. Les façades offrent par exemple, un aspect texturé obtenu par l'habillage des banches avec des planches en bois. Elles alternent avec celles recouvertes d'un bardage de bois en minces tasseaux et les menuiseries aluminium de couleur sombre, protégées du soleil par des claustras de bois verticaux. « Nous préférons montrer les choses telles qu'elles sont. Par exemple, les charpentes en béton ne sont pas cachées », précise l'architecte Gérald Gribé.
Toitures soignées
Par ailleurs, les façades extérieures de l'amphithéâtre et des locaux administratifs, donnant sur le rue, seront recouvertes de pierres massives récupérées sur place. Ces dernières ont servi également à réaliser en intégralité les deux refends, qui portent la casquette du hall d'entrée.
Un soin particulier a ensuite été donné à la conception des toitures. Plates et végétalisées sur les ailes latérales et le hall, elles sont en bois recouvertes de zinc. Ainsi, la couverture de l'amphithéâtre se caractérise par ses cinq demi-coques tronc conique.