« Quoiqu'il arrive, le projet urbain autour de la gare Matabiau et la création d'un pôle multimodal se fera », a déclaré Pierre Cohen, maire de Toulouse et président de la communauté urbaine Toulouse Métropole, à l'issue du comité de pilotage du 3 juin à Toulouse (Haute-Garonne) auquel il a participé avec Henri-Pierre Comet, préfet de région, Martin Malvy, président du conseil régional de Midi-Pyrénées, François Péraldi, vice-président du conseil général de la Haute-Garonne, ainsi que Christian Dubost et Pierre Meyer, respectivement directeur régional de Réseau ferré de France (RFF) et de la SNCF.

Organisé pour présenter l'état d'avancement du projet Toulouse EuroSudOuest, porté par les différents partenaires avec l'objectif d'accompagner le développement de 400 hectares autour d'une grande gare contemporaine et d'un pôle multimodal, le Copil a sans doute été dominé par les incertitudes concernant la décision de la commission Mobilité 21 de retenir ou pas le projet de ligne à grande vitesse,. Mais aucune place n'a été laissée au doute.
Trouver des formes nouvelles de partenariat
A l'instar de Pierre Cohen, ses partenaires veulent avancer dans ce « grand projet de territoire », d'autant qu'ils ont le soutien de l'Etat. Dans un courrier récent, Cécile Duflot, la ministre de l'Egalité des territoires et du Logement les aurait invités à trouver des formes nouvelles de partenariat inspirées des contrats de développement territoriaux du Grand Paris.
Rappelant qu'il avait accepté de financer la LGV Tours-Bordeaux, à la condition que celle de Bordeaux-Toulouse se fasse, Martin Malvy a toutefois déclaré « que le projet urbain est nécessaire au même titre que l'aménagement de la gare, car le trafic va y augmenter ». Nœud régional, la gare Matabiau à Toulouse accueille aujourd'hui 12millions de passagers, dont 20 % en correspondance et 9 millions empruntant les TER.
Plan-guide urbain pour fin 2014
« La SNCF appelle de ses vœux la LGV, mais sa préoccupation est aussi que la gare puisse accompagner tous les développements futurs », a renchéri le directeur régional de la SNCF Pierre Meyer, qui a rappelé que « la LGV mettra en 2018 Bordeaux à 2 heures de Paris, et donc Toulouse à quatre heures» et annoncé « cet automne deux allers retours en TGV sur la ligne Toulouse-Barcelone pour 3 heures de trajet ».
De son côté, RFF a déjà commencé la transformation de la gare avec la création de voies supplémentaires et la programmation de deux postes de signalisation.
Enfin, l'urbaniste catalan Joan Busquets, mandataire de l'équipe choisie pour élaborer un plan-guide urbain pour fin 2014, va présenter le 26 juin en réunion publique son diagnostic du territoire. Il esquisse différentes pistes : recouvrir la gare, située à cinq mètres en-dessous du niveau naturel, révéler des radiales disparues...