La réforme du diagnostic de performance énergétique (DPE) en faveur des logements chauffés à l’électricité permettra à 850 000 passoires thermiques de quitter cette catégorie discriminante en 2026, comme annoncé la semaine dernière par le gouvernement, mais vise aussi plus de 6 millions de biens.
En effet, sur les 31 millions de résidences principales recensées dans le pays, 7 millions gagneront une classe énergétique, estime le bureau d’études thermiques Casam, dans une étude publiée le 15 juillet.
Si un tiers des logements étiquetés F et G font partie des gagnants de la réforme, 35% des E et 26% des D en profiteront également. Suivent les B (12%) et les C (8%).
« Répit supplémentaire »
A noter enfin que « 50 000 logements classés G mis en location vont passer en F, et bénéficieront donc de deux ans de répit supplémentaire, suite à la loi ayant interdit la location de biens G début 2025 », souligne Julien Besnard, fondateur de Casam.
Ces changements d’étiquette se font artificiellement, sans modification du bâti ni des équipements des logements concernés, à 91% chauffés à l’électricité selon Casam.
Cette réforme voulue par le Premier ministre François Bayrou au nom de l’équité entre propriétaires consiste à baisser le coefficient de conversion de l’électricité dans le calcul du DPE. (DPE), à compter du 1er janvier 2026.
La Capeb redoute un coup de frein sur l’activité des artisans engagés dans la décarbonation du parc résidentiel.