« Il n'existe pas de concurrence entre les voies navigables et la route. La concurrence existe plutôt entre les voies navigables et le fer », a déclaré le préfet de région, Bernadette Malgorn, le 27 avril, à l'issue de la réunion de la Commission territoriale des rivières et canaux du Nord-Est. A l'heure du débat sur l'A32, cette commission a abordé la politique de l'Etat en matière de voies d'eau dans les régions Lorraine et Champagne-Ardenne.
« Avant de nous lancer dans de nouvelles infrastructures, nous devons exploiter l'existant », a souligné le préfet. Voies navigables de France (VNF) poursuit ainsi en 1999 le programme inscrit au dernier contrat de Plan. « Mais, cette année, nous engageons 70 millions de francs au lieu de 50 millions », note Pierre Verdeaux, directeur régional de VNF.
Ces investissements concernent notamment l'approfondissement de la Moselle pour accroître le gabarit de 15 %. Après les travaux engagés entre Apach et Richemont, VNF s'attaque cette année à la section Richemont/Frouard.
L'exploitation de l'existant n'empêche pas la commission de prendre en compte d'autres projets, tels que la liaison Seine-Est. « Nous sommes toujours dans l'attente des résultats des études d'opportunité », indique le préfet. Ces études devraient prendre en compte « la perspective » d'une liaison Saône-Moselle.
Afin de connaître les besoins en terme de transports par voies d'eau, la direction régionale de VNF envisage de réaliser en 1999-2000 « des schémas de développement du transport ». Ces études concerneront les céréales et produits alimentaires, les matières premières et matériaux de construction, ainsi que le charbon. Dans un deuxième temps, des diagnostics aborderont les besoins de transport de déchets urbains et de construction, les produits dangereux, le sel et le bois-papier.