Quelle est votre plus belle réussite professionnelle ?
Je citerai trois réussites très diverses, mais dont je suis particulièrement fier.
Tout d’abord, la rénovation de la Tour Eiffel dans les années 1980, lorsque je travaillais chez l’ingénieriste Séchaud & Bossuyt. Ce projet a permis d'alléger le monument de 1 200 tonnes, d'installer un nouvel éclairage, de créer le restaurant gastronomique « Le Jules Verne » et surtout de permettre un accès au sommet de la tour toute l'année. Ce qui était jusque-là impossible avec les ascenseurs hydrauliques.
Ensuite, l'action d'éradication de l'insalubrité à Paris, notamment grâce à la convention publique d'aménagement signée avec la municipalité lorsque j'étais directeur général de la Société immobilière d'économie mixte de la ville de Paris (SIEMP).
Enfin, la relance massive de la production de logements sociaux depuis 2005 et la mise en œuvre du plan national de rénovation urbaine. Ce fut une véritable révolution culturelle pour les bailleurs sociaux, jusqu'ici assez seuls dans la gestion de leur patrimoine. Cette politique a changé leur façon de travailler, les a poussés à partager et dialoguer avec les collectivités locales dans une démarche plus globale et vertueuse.
Quel est le plus grand regret de votre carrière dans le secteur de la construction ?
Il est assez simple : ne pas avoir réussi à attirer davantage les jeunes diplômés vers notre secteur qui souffre encore d'un déficit d'image en dépit des transformations radicales qu'a connues l'habitat social depuis 10 ans. Etant moi-même ingénieur des ponts et architecte DPLG, je peux témoigner des perspectives de carrière passionnantes qu'offre notre secteur pour un jeune ingénieur. Je crois qu'ils sont davantage attirés par le monde de la finance et je le regrette. Pourtant, aujourd'hui peut-être encore plus qu'hier ils ont une carte professionnelle et personnelle à jouer dans une entreprise comme 3F qui engage chaque année la construction de plus de 7000 logements.