Les ventes de pompes à chaleur enregistrent un recul de 20 % pour l'année 2009, d'après les estimations de l'Association française des pompes à chaleur (Afpac). Le nombre de machines aérothermiques est passé à 106 543 en 2009 et celui des pompes à chaleur géothermiques à 14 349. L'association de professionnels de la filière explique cette baisse « d'abord par la crise économique qui a largement touché le marché de la construction neuve et celui de l'équipement de chauffage, les ménages ayant souvent repoussé ou abandonné leurs investissements ». Mais ce n'est pas tout, un déstockage « massif » a également été opéré, à la suite des réserves constituées fin 2008 après 3 années de forte croissance consécutives. Le tout cumulé avec la baisse des crédits d'impôt. Mais l'association anticipe « un rapide retournement du marché » et « reste optimiste » et prévoyant « à court ou moyen terme un retour vers une croissance soutenue et pérenne ».
Pour Pierre Sabatier, président de l'Afpac, « cette crise, même très dure, ne doit pas masquer une autre crise, structurelle cette fois, à laquelle nous serons confrontés tôt ou tard qui est la crise énergétique ».
L'association avait eu l'occasion au début d'année de se réjouir de l'éligibilité de l'eau chaude sanitaire (ECS) thermodynamique à un crédit d'impôt de 40 % pour les machines créditées d'un Cop nominal de 2,2. Une mesure qui « reconnaît l'efficacité énergétique de cette solution », estiment les professionnels. Autre bonne nouvelle du crédit d'impôt pour la géothermie : le nouveau dispositif permet la prise en compte de l'ouvrage souterrain et maintient le taux de 40 %. « Cette modalité est bien sûr positive pour cette technologie dont le coût est supérieur au système thermodynamique sur air puisqu'il représente (le capteur) en moyenne 15 % du coût d'une installation de ce type - particulièrement performante en terme environnemental, rappelons le, mais dont l'investissement est plus élevé. » Parallèlement, l'association déplore le fait de ne pas avoir été entendue sur une demande de dégressivité douce du crédit d'impôt, constatant également que « les différents taux appliqués aux différents systèmes de pompe à chaleur ne donnent pas une bonne visibilité au marché », craignant même des risques de « distorsion de concurrence ».
Tableau : Pompes à chaleur facturées sur le marché français (5 à 50 KW)