Dans le cadre de son 10 programme, l’agence de l’eau Seine-Normandie veut mettre l’accent sur la gestion de l’eau pluviale à la source. « Parler de maîtrise des eaux pluviales fait, le plus souvent, penser aux forts épisodes pluvieux qui entraînent des inondations. On oublie les petites pluies qui génèrent une pollution répétée en lessivant les surfaces (toitures, parkings…) ou en faisant déborder les réseaux d’eaux usées. Elles sont assez puissantes pour emporter cette pollution, mais trop faibles pour la diluer », indique Cyril Portalez, directeur de Rivières d’Ile-de-France. La réduction des pollutions liées à ces petits événements pluviaux constitue une priorité pour l’agence qui considère cet objectif accessible à condition de l’intégrer le plus en amont possible et, notamment, dès la conception des opérations d’aménagement par la mise en place de techniques alternatives : noues et bassins d’infiltration, espaces verts potentiellement inondables, chaussées perméables… « Autant de dispositifs qui apportent de l’aménité à la ville », poursuit Cyril Portalez, et peuvent bénéficier de subventions de l’agence à hauteur de 70 %. De leur côté, certains syndicats d’assainissement remettent en cause la logique du « toujours plus » : toujours plus de ruissellement, et donc d’eau dans les réseaux et de tuyaux pour la collecter. Ils veulent, eux aussi, piéger l’eau à la source. A l’image du Syndicat mixte pour l’assainissement et la gestion des eaux du bassin versant de l’Yerres (SyAGE), qui a lancé une campagne de communication pour sensibiliser les propriétaires, les particuliers notamment, au « zéro rejet ».
