RHONE-ALPES Un traitement hydrologique et écologique sur dix ans

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Un milliard pour restaurer le Rhône

Un milliard de francs sur dix ans, tel est l'investissement de taille affiché par le programme décennal de restauration hydraulique et écologique du Rhône. Le programme est porteur d'une double ambition : retrouver d'une part un fleuve vif et courant, par la réhabilitation des tronçons court-circuités (« Le Moniteur » du 7 janvier, p. 38), assortie d'un traitement paysager des rives et des abords, et d'autre part restaurer à terme une meilleure qualité écologique.

Ce plan est issu de la volonté conjointe des ministères de l'Economie, de l'Aménagement du territoire et de l'Equipement qui ont confié à Michel Besse, préfet de Rhône- Alpes, la définition de ce programme - entré dans sa phase active -, qui rassemble la Compagnie nationale du Rhône (CNR), l'Agence de l'eau Rhône-Méditerranée-Corse, EDF, les directions régionales de l'environnement et celles de l'industrie, de la recherche et de l'environnement des régions concernées, ainsi que Rhône-Alpes, PACA et Languedoc-Roussillon.

Le coût de la seule augmentation des débits sur les tronçons court-circuités est estimé à 600 millions de francs, avec un coût de restauration de ces milieux de 250 millions, le rétablissement des communications piscicoles entre les différents biefs s'élevant à quelque 50 millions, la mise en oeuvre du plan migrateur variant entre 90 et 140 millions, et enfin l'appui au programme décennal, via un dispositif d'accompagnement durable, 3 millions l'an.

Une charte formalise les conditions de mise en oeuvre opérationnelle et précise les priorités techniques, les formes de montage institutionnel, les principes de programmation et de financement, les instances de conduite et de suivi.

Les priorités techniques sont de quatre ordres : restauration des tronçons court-circuités par l'augmentation des débits réservés pour les cinq sites du programme (Haut-Rhône, Miribel-Jonage, Péage-de-Roussillon, Montélimar et Donzère-Mondragon) ; restauration physique des lônes (bras morts ou annexes) pour ces cinq sites et pour d'autres portions du fleuve ; restauration de l'axe de migration et des communications piscicoles ; suivi scientifique.

Le principe du financement (variable selon le projet) repose sur la règle des trois tiers - CNR, Agence de l'eau, collectivités territoriales et autres partenaires - un financement d'au moins 10 % des collectivités, un plan de financement détaillé au cas par cas.

PHOTO : Travaux de terrassement pour la lône Jaricot, dans la zone de Pierre-Bénite.

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