Roselyne Bachelot, ministre de l'Ecologie, a affirmé son attachement au principe du pollueur-payeur pour faire face aux problèmes d'environnement en France et dans le reste de l'Union européenne.
"Une de mes priorités est la question de la responsabilité environnementale. Je souhaite que le concept du pollueur-payeur reste au centre de la politique", a-t-elle déclaré à des journalistes français à Palma de Majorque, dans l'archipel espagnol des Baléares, où elle participait à une réunion des ministres de l'Environnement de l'UE consacrée à la protection du sol.
Elle a également souhaité que "l'évolution de la politique agricole commune tienne compte de la notion de respect du sol". Mme Bachelot, dont c'était le premier déplacement à l'étranger depuis son entrée au gouvernement Raffarin, a affirmé avoir eu un premier contact "très chaleureux" avec ses homologues, notamment avec son collègue espagnol Jaume Matas. Elle a estimé que "des choses très importantes ont été faites" par la présidence espagnole de l'UE "en matière de diagnostic de la situation du sol et de prise de conscience du problème".
Elle a cependant estimé que l'enjeu ne consiste pas tant à adopter de nouvelles législations sur la protection du sol qu'à faire respecter celles qui existent déjà. "Il y a beaucoup de législation, mais comment la mettre en oeuvre si les citoyens ne s'en saisissent pas?" s'est-elle interrogée. "Les contacts avec les associations seront au coeur de mon action, car il n'y a pas de développement durable sans la participation des citoyens, a-t-elle ajouté. Je veux que l'écologie et la notion de développement durable sortent du ghetto".
