Henri Lachmann, le PDG du groupe français d'appareillage électrique Schneider, a déclaré mercredi 27 février 2002 au cours d'une conférence de presse que le groupe allemand Siemens "ne referme pas le dossier Legrand".
"Actuellement on est dans un jeu tactique entre les X prétendants", a expliqué M. Lachmann, se refusant à préciser leur nombre: "je n'ai pas dit qu'on allait vendre à Siemens", a-t-il ironisé.
Ces propos faisaient référence à des informations publiées mercredi par le Figaro. Le quotidien affirmait en effet qu'"après avoir étudié attentivement le dossier Legrand, Siemens l'aurait refermé".
Evoquant les modalités de séparation de Legrand, M. Lachmann a déclaré que celle-ci serait réalisée "plutôt au dernier trimestre 2002".
"Les travaux préparatoires avancent normalement et sont bien avancés", a-t-il précisé, rappelant que trois solutions sont possibles: la vente à un tiers, la scission par distribution aux actionnaires actuels de Schneider des actions Legrand, ou encore une offre publique de vente (OPV) sur le marché boursier.
Concernant le prix de vente de Legrand en cas de cession à un tiers, M. Lachmann a souligné que la provision de 1,4 milliard d'euros passée dans les comptes 2001 pour couvrir cette vente a été calculée "avec prudence" sur la base d'une valeur "forfaitaire" de 4 milliards d'euros attribuée par son groupe aux 98% que celui-ci détient dans le capital de Legrand.
"On verra s'il y a besoin d'une provision supplémentaire en 2002", a ajouté M. Lachmann.