Spécial Mipim : Les projets de quartiers d'affaires freinés par la crise

Le Mipim s'ouvre jusqu'au 13 mars à Cannes dans un climat morose, qui contraste avec les années précédentes. Les projets dans les principaux quartiers d’affaires français seront retardés mais pas remis en cause.

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Un quartier d'affaires à Pékin.

Il y a un an, malgré la crise financière et immobilière qui sévissait déjà aux Etats-Unis, le climat restait au beau fixe au Mipim (Marché international des professionnels de l’immobilier) L’optimisme semblait de rigueur, on dévoilait en grande pompe les projets de nouvelles tours à La Défense – celle de Nouvel sera finalement choisie deux mois plus tard –, Londres continuait à exposer ses dizaines de projets sur les bords de la Tamise, et les promoteurs russes confirmaient leurs ambitions de construire des centres d’affaires dans tout le pays, de Moscou à Vladivostok.

Confiance et prudence

Un an plus tard, changement d’ambiance. Les professionnels de l’immobilier ont pris la mesure d’une crise financière et économique devenue mondiale qui impacte directement leur secteur par les faillites bancaires et la raréfaction du crédit. En France, l’investissement en immobilier d’entreprise est passé de 30 milliards d’euros en 2007 (année record) à 15 milliards en 2008. Une chute brutale de 50 %, qui n’est pas terminée : une étude d’Atis Réal de début février prévoit un nouveau recul de l’investissement qui se situerait pour 2009 entre 10 et 12 milliards d’euros.

Dans ces conditions, qu’en est-il des projets qui devaient doter les plus grandes villes françaises de quartiers d’affaires aptes à les faire rivaliser avec leurs concurrentes européennes ? Globalement, une confiance prudente semble régner chez les aménageurs de ces quartiers. A Paris-La Défense, Marseille-Euroméditerranée ou Lyon-Part-Dieu, on estime que les investissements prévus finiront par se réaliser même s’il faut compter dans un certain cas un report d’un ou deux ans, voire plus. Une confiance notamment basée sur un constat : dans les années flamboyantes (2004-2007) on a moins construit en France qu’en Grande-Bretagne ou en Espagne et nos métropoles sont restées sous-dimensionnées en offre tertiaire de qualité par rapport aux villes européennes de même catégorie. Par conséquent, la demande est jugée encore bien réelle et il faudra pouvoir y répondre lorsqu’un nouveau cycle de croissance se présentera. En attendant, au Mipim 2009, les villes seront encore plus présentes que d’habitude pour réaffirmer leur stratégie et leur volonté d’aménager leur territoire.

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