C'est une annonce qui passe mal auprès des grands entreprises concessionnaires d'autoroutes et d'aéroport. La décision du gouvernement d'instaurer en 2024 un impôt "sur les infrastructures de transport de longue distance", qui doit lui rapporter 600 millions d'euros annuelspour financer la transition écologique est en effet un coup direct porté à des groupes comme Vinci ou Eiffage.
Les deux majors qui contestent la validité d'une telle taxe au regard des contrats de concessions, ont fait les comptes sur la base de leurs résultats respectifs en 2022 : pour Eiffage, qui exploite 2 323 km d'autoroutes en France via ses filiales APRR (Autoroutes Paris-Rhin-Rhône) et AREA, l'impact serait d'"environ 117 millions d'euros du résultat opérationnel courant consolidé du groupe" ; quant à Vinci (ASF, Cofiroute, Escota et Aéroports de Lyon), la ponction serait de l’ordre de 260 millions d’euros.
Le plus problématique étant que Bruno Le Maire dans son intervention du 27 septembre a assuré que les tarifs des péages n'augmenteraient pas...
Eiffage et Vinci semblent déterminés à ne pas en rester là et ont annoncé qu'ils examineraient toutes les voies de recours afin de faire valoir leurs droits.