Deux recommandations qui sont le fruit d’une étude complète rendue publique jeudi 25 avril. L’association de consommateur juge la situation « alarmante » estimant que le besoin d’investissement pour améliorer la qualité n’est pas assuré.
Elle reprend le thème de la fracture électrique au sein des territoires formulée par la FNCCR.
« Malgré la reprise récente des investissements, ceux-ci restent bien trop faibles pour assurer la qualité du réseau : seulement 826 millions d’euros, alors que le besoin est estimé à 2 milliards d’euros par an d’ici 2020 », affirme l’UFC-Que Choisir. Seulement dans ses recommandations, elle reste quelque peu en chemin.
Car si dans son étude elle avance aussi qu’il « semble essentiel de réaffecter la majeure partie de la taxe sur la consommation finale d’électricité (TCFE) dans le financement de l’électricité afin d’assurer un financement durable nécessaire à la qualité d’alimentation », elle n’en fait pas clairement une demande formelle. Selon le rapport 2011 de la Cour des comptes, sur les 1,7 md euros de cette taxe, seuls 400 M euros sont clairement fléchés pour permettre la réalisation des travaux sur le réseau de distribution.
Et si l’association s’en prend nettement à ERDF et au cadre régulatoire instauré par la CRE, elle n'évoque quasiment pas l’implication des autorités concédantes dans la politique d’amélioration de la qualité. En annexe à son étude, elle fait juste observer que la « répartition des travaux entre concessionnaire et autorités concédantes (est) complexe ».
Sur ce point, la Cour des comptes avait, dans son rapport 2012, estimé qu’« une meilleure coordination doit permettre d’orienter les travaux vers les enjeux prioritaires (réseau moyenne tension notamment). Indépendamment des éventuels changements de cadre juridique, il est en tout état de cause nécessaire de clarifier les relations financières entre ERDF et les autorités concédantes. »