Villa Méditerranée : un bâtiment sous-marin et aérien

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Michel Vauzelle, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a tenu à mener lui-même la visite organisée le 11 janvier, quelques jours avant la livraison officielle du bâtiment, de la Villa Méditerranée, lieu de rencontres, de débats et d’échanges sur le monde méditerranéen. « La Villa est un édifice qui va marquer le territoire de Marseille et qui va devenir un point de repère dans la Méditerranée », a affirmé le nouveau chargé de mission du président François Hollande pour « promouvoir une Méditerranée des projets ».

Un porte-à-faux de plus de 40 m

L’architecte italien Stefano Boeri a conçu un bâtiment « marin, sous-marin et aérien », comme il le qualifie lui-même, « qui absorbe la mer en lui ». Les salles de séminaires et l’auditorium de 400 places, entièrement revêtu de bois, sont construits sous le niveau de la mer qui, grâce à une darse reliée au large, les submerge complètement. L’ouvrage est constitué d’une paroi moulée périphérique assurant une barrière étanche contre les infiltrations d’eau. De nombreux et larges hublots permettent aux visiteurs de voir scintiller la grande bleue au-dessus de leurs têtes. Le bâtiment jaillit de l’eau et semble rester en lévitation, avec un porte-à-faux de plus de 40 m, en structure métallique, 4 000 tonnes d’acier qui défient les lois de la pesanteur. Ce niveau supérieur, dont le toit culmine à 19 m au-dessus du bassin, accueillera un plateau d’exposition de 760 m, relié par une passerelle à une salle de 150 m et entouré d’un belvédère en libre accès. Dans la pointe du porte-à-faux, une fenêtre horizontale barre tout le bâtiment à hauteur d’homme, projetant le visiteur au loin sur l’horizon. A l’extérieur, la peau de béton, percée d’ouvertures, a été pensée comme un ruban parcourant tout l’édifice, de sa façade arrière à son toit, en passant par la face inférieure du porte-à-faux. Construite par six entreprises du groupe Fayat sous maîtrise d’ouvrage déléguée d’Area Paca, la Villa Méditerranée (10 000 m²) aura coûté 70 millions d’euros TTC financés par la région.

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