Mulhouse : le quartier des Coteaux dessine son avenir

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Mulhouse : le quartier des Coteaux dessine son avenir
Avant même la création de la ZAC, deux écoles - Simone-Veil et Claire-Roman (photo) -ont ouvert leurs portes en février dernier.

C’est l’heure pour les Coteaux. Le dernier grand quartier de Mulhouse (Haut-Rhin) en attente de renouvellement dans le cadre du NPNRU entre dans le vif de ce sujet. Le vote du conseil municipal du 26 juin en faveur de la création de la ZAC qui prendra place sur son secteur est (soit 18 ha sur une superficie totale de 49 ha) précède l’approbation en fin d’année du dossier de réalisation et, in fine, l’obtention des autorisations environnementales envisagées à l’automne 2026.

Pensé sur quinze ans avec une première phase jusqu’en 2030, ce programme entend métamorphoser la typologie de l’habitat. La démolition d’un millier de logements est prévue, à commencer par 364 en 2026, répartis dans deux tours et une barre déjà en cours de désamiantage du bailleur local M2A Habitat. Celle de deux copropriétés (282 appartements) fait l’objet d’une bataille juridique qui tourne pour l’instant à l’avantage de la Ville. Entre 500 et 600 habitations verront le jour, en accession et en locatif libre intermédiaire. Elles comprendront des maisons en bande et des petits collectifs qui ne dépasseront pas cinq étages.

« Mieux épouser la topographie ».

La ZAC affiche aussi de fortes ambitions d’aménagement, pour créer le réseau de voirie cohérent qui manque à ce quartier né dans les années 1960. La Ville et sa concessionnaire Citivia SPL s’appuient, dans ce but, sur le plan-guide de mars 2025 établi par l’équipe de maîtrise d’œuvre urbaine composée de Mutabilis (mandataire), Serue Ingénierie et Soul Architecture. Un travail qui s’inspire d’un précédent document-cadre de l’Atelier Ruelle. « La trame urbaine revisitée est conçue pour supprimer les impasses et mieux épouser la topographie en pente, que rappelle le nom même du quartier, ancien ensemble de zones agricoles. Ainsi, les nouvelles constructions les plus élevées seront placées aux points bas, et vice-versa », commente Marie Gillard, chargée de projet à Citivia SPL. Et Matthieu Moïno, chef de service renouvellement urbain à la mairie, d’ajouter : « Cette trame apporte une vision paysagère et présente assez de souplesse pour s’adapter au marché immobilier futur. » En parallèle, l’implantation de nouveaux équipements publics se poursuivra.

En préalable à la ZAC, deux écoles - Simone-Veil et Claire-Roman - ont ouvert en février dernier (architectes respectifs : Atelier Philippe Madec/Buob et DWPA) et une troisième, Hélène-Burger (Moon Safari et Mimêsis), sera construite de 2026 à la rentrée 2028. L’équipe Mutabilis a proposé d’implanter le nouveau gymnase prévu en face de l’école Simone-Veil, de sorte à renforcer un effet de centralité. Par ailleurs, l’entrée nord du quartier attend dans les prochaines années l’arrivée d’un équipement « à vocation sociale et culturelle ».

Au total, les investissements programmés (dont une partie hors de la ZAC) s’élèvent à 205 M€ HT jusqu’en 2030, dont 108 M€ financés par l’Anru et 76 M€ par la Ville. La communauté d’agglomération M2A, la région Grand Est, la Collectivité européenne d’Alsace, la Caisse des dépôts et les bailleurs du quartier apportent les compléments.

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