A l’heure du Smart building, la plateforme Wizzcad offre aujourd’hui le vrai « jumeau numérique » de tout bâtiment, qui permet d’optimiser toutes les étapes de conception, de construction, mais aussi d’exploitation du bâtiment, en améliorant sa performance.
Pour aller « plus loin et plus vite » dans le déploiement à l'international de sa solution, la start-up a donc décidé d'une première levée de fonds,
de 5 M€, comme l’explique Marc Germain, co-fondateur et DG de Wizzcad : « Jusqu’à présent nous étions auto-suffisants.Nous n’avions pas besoin d’investissements externes pour pouvoir vivre et croître », rappelle-t-il.
Des majors pour clients
« Mais la question qui s’est posée a été : « Compte-tenu de notre technologie et de nos clients, de la compétence et des fonctionnalités de notre plateforme, est-ce que nous continuons à avoir ce qu’on appelle une « cash cow », une vache à lait, qui pendant 3, 4 ans continuera à sortir 10 voire 15 M€ et vivra tranquillement ? Ou est-ce qu’on a l’ambition d’aller un peu plus vite, un peu plus loin ? »
Aller un peu plus vite s’est traduit par lever des fonds, pour accroître les forces commerciales et marketing, consolider une partie technique, et créer une présence plus directe à l’international puisqu’à travers nos gros clients français, des groupes tels que Vinci et Bouygues, nous y sommes déjà présents. »
Direction l’Asie
La somme de 5 M€ permet à Wizzcad « d’avoir la main sur les décisions importantes de l’entreprise », assure Cyril Perrin, co-fondateur et CEO. « Nous gardons la main sur la vision, l’opérationnel, la stratégie en R&D, les marchés que nous souhaitons adresser en France et à l’international. Cette levée de fonds nous permet de nous consolider sur notre marché intérieur et de rebondir sur des marchés internationaux qu’on a déjà testés puisque nous avons une agence à Londres depuis 2018. Là-bas nous sommes rentrés en contact avec de gros acteurs et nous sommes en phase de finalisation d’actions commerciales sur des contrats-cadre qui seront annoncés d’ici la fin de l’année.» Puis, début 2020 c’est vers l’Allemagne que devrait se tourner Wizzcad.
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En attendant, ce développement devrait d’abord avoir un impact sur les effectifs : de 45 collaborateurs aujourd’hui, dont 30% en R&D, ils devraient passer à 55 à la rentrée pour atteindre 70 personnes d’ici la fin de l’année.
Mais la visée internationale « ultime » reste la Chine. La start-up a profité de sa sélection au sein du « French Tech tour China » fin 2018, pour aller mesurer la maturité du BIM dans les grosses entreprises de construction de l’Empire du milieu. « Ça nous a permis de voir que la plateforme Wizzcad a toute sa pertinence sur ce marché », raconte Cyril Perrin. « Mais c’est un marché particulier. Il faut bien se préparer et il faut du cash –au moins un an de visibilité – pour pouvoir l’adresser. » Via Hong-Kong, ce voyage a permis également un rebond en Inde pour la maintenance d’un projet immobilier de près de 400 000 m².
Et après ? « L’objectif c’est que d’ici 12 à 18 mois on fasse une deuxième levée de fonds pour définitivement adresser des marchés complexes comme la Chine et les Etats-Unis », conclut Cyril Perrin.