Hyperloop, un projet à deux vitesses

Toulouse -

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Les premiers tubes de la piste d’essais provisoire sont arrivés par convoi routier en avril dernier.

Identifiée par Toulouse Métropole comme l'un de ses prochains territoires économiques majeurs, l'ancienne base aérienne de Francazal, située à Cugnaux, au sud de Toulouse, est aussi annoncée comme l'écosystème des transports du futur. Un rêve auquel l'américain Hyperloop TT (HTT) et son train à lévitation magnétique pourraient bien contribuer. L'entreprise californienne a en effet annoncé dès janvier 2017 l'implantation de son centre de R & D européen sur le site.

Depuis, le projet s'est précisé. Deux permis de construire ont été déposés en décembre 2017 par l'agence Patriarche à la demande de HTT. Le premier concerne la future piste d'essais de 900 m de long. Il a été accordé le 12 mars 2018 et la déclaration d'ouverture de chantier faite deux semaines plus tard. « A ce jour, les travaux d'une première piste d'essais provisoire sont en cours. Longue de 300 m, elle sera achevée en fin d'année. La construction de la seconde piste suivra immédiatement après », confirme HTT. Les premiers tubes de la piste sont d'ailleurs arrivés par convoi routier dès le mois d'avril.

Transformation du mess. Le second permis, également délivré le 12 mars 2018, porte, d'une part, sur la transformation de l'ancien mess des sous-officiers en bureaux de R & D sur 2 509 m2 SP et, d'autre part, sur une rénovation légère des façades. Mais le chantier n'a pas démarré. « Pour nous, le projet est en suspend. Le dossier de consultation des entreprises n'a pas débuté car HTT n'a encore pas tranché la façon dont il souhaite aménager le mess », indique l'architecte en charge du projet chez Patriarche.

L'agence a fourni une étude sur la faisabilité d'implantation des différents espaces à l'intérieur du bâtiment : bureaux, fab lab , ateliers, espaces de coworking et cafétéria. « Si l'édifice en béton ne présente pas de caractère patrimonial particulier, nous prévoyons de conserver sa structure et une partie des châssis, décrit l'architecte. Nous le remettrons aux normes techniques, procéderons à son désamiantage, à des recloisonnements intérieurs et à un léger ravalement de façade. »

En avril dernier, Toulouse Métropole a, de son côté, fait une promesse d'acquisition de 640 000 euros HT à l'Etat pour l'achat de la parcelle qui doit accueillir cet ensemble immobilier de 15 196 m2 . Ce dernier comprendra le nouveau centre de R & D avec un terrain et un parking attenant, ainsi que les emprises de la piste d'essais et une plate-forme de chargement des capsules. Pour l'heure, un bail à construction d'une durée de quarante ans est prévu entre l'Etat et HTT.

La collectivité a aussi fait chiffrer la dépollution pyrotechnique du foncier concerné. « Son coût a été estimé à 900 000 euros. Nous avons désormais bon espoir d'acquérir la parcelle après sa dépollution par l'Etat avant la fin de l'année. Dans ce cas, les travaux se termineraient courant 2019 », indique Dominique Faure, vice-présidente de Toulouse Métropole en charge du développement économique.

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