Quatre étapes jalonnent l’élaboration du troisième plan national d’adaptation au changement climatique (Pnacc 3). Un an après le choc provoqué le 30 janvier 2023 par l’annonce de la nécessité de préparer la France à une température réchauffée de 4 °C en 2100 par rapport à l’ère préindustrielle, Christophe Béchu enfonce le clou : le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires réunira 350 citoyens, experts, entreprises, élus nationaux et régionaux pour renforcer la prise de conscience des impacts des prévisions de la communauté scientifique. Intitulé « La France s’adapte », l’événement se déroulera le 23 janvier au museum national d’histoire naturelle.
Publication du plan cet été
Le Premier ministre Gabriel Attal prendra le relai un mois plus tard pour les étapes suivantes : il dévoilera fin février les objectifs prioritaires du Pnacc 3, avant le lancement d’une concertation publique au début du printemps. Le processus aboutira cet été à la publication de la nouvelle feuille de route nationale.
Sans surprise, les vagues de chaleur, les inondations, les submersions marines, les sécheresses et les incendies viendront en tête des thèmes que développera le ministre ce 23 janvier. Chacun d’eux pourra mobiliser l’arsenal réglementaire et législatif. La protection des travailleurs exposés aux canicules appelle des modifications du droit du travail qui concernent au premier chef les salariés du BTP.
Indemnisation des victimes de l'argile
Christophe Béchu souligne aussi « le champ considérable ouvert par les 11 millions de biens exposés aux retraits et gonflements d’argile, tant en terme de réglementation que d’indemnisations ». A ce signal envoyé au Bâtiment répond celui que recevront les TP, dans le domaine de la continuité des réseaux de transport et de communication. « Nous envisageons une cinquantaine de mesures », dévoile le ministre.
Dans les domaines de la planification territoriale et de l’aménagement, l’un des gros morceaux concerne la révision des plans de prévention des risques d’inondation. « Les élus locaux ne nous ont pas attendus sur ce terrain. A l’Etat de leur donner les moyens, comme nous avons déjà commencé à le faire avec les 8000 projets financés par le Fonds vert », précise le ministre. L’aménagement de la montagne trouvera aussi sa place dans l’événement « La France s’adapte », à travers le témoignage de Philippe Alpy, maire de Frasne et vice-président du Doubs.