Même stratégie, même observation. Les foncières Covivio et Gecina insistent depuis plusieurs années sur la détention de logements, bureaux et hôtels situés dans des quartiers centraux des grandes métropoles, de Paris à Milan en passant par Munich.
Bien desservis et entourés de commerces et services, ces immeubles - de toutes classes - affichent des taux d’occupation en hausse, soulignent les deux entreprises cotées, via deux communiqués distincts datés du 21 avril au sujet du premier trimestre (T1) 2022.
Première illustration : les hôtels de Covivio, qui représentent 15% de son patrimoine, profitent de la fin des restrictions sanitaires en Europe. Si la France a retrouvé sur le mois de mars des niveaux de revenus par chambre (Revpar) proches de 2019, l’Allemagne reste en retrait en raison des mesures anti-Covid plus fortes.
Les performances des établissements à revenus variables « bénéficient directement de cette reprise, avec notamment une progression de +160% sur les loyers variables en France », se félicite la foncière. Deux autres indicateurs inspirent confiance : le taux de collecte des loyers fixes à 100% et les derniers impayés sur les revenus 2021 recouvrés entièrement au T1 2022.
À lire aussi
Bureau : léger recul de la vacance
Egalement chahuté depuis le premier confinement du printemps 2020, le bureau semble lui aussi se relever. Côté Gecina, le taux d’inoccupation moyen atteint 8,9% (-0,4% sur trois mois). Ce léger recul de la vacance s’explique notamment par « la reprise des transactions locatives » en particulier « dans les zones centrales d’Ile-de-France », note la foncière.
Avec un taux de vacance stable de 7,4%, Covivio affiche une croissance modérée annuelle de 2,9% des revenus tirés de ses bureaux franciliens, milanais, munichois, etc. à périmètre constant. La demande placée a atteint 504 000 m² au T1 2022 (+40% sur un an, -6% par rapport à 2019).
En Ile-de-France, 40% de la demande placée s’est concentrée sur les actifs neufs. Ce qui fait dire à l’ex-Foncière des Régions que « la polarisation du marché en faveur des immeubles de qualité et bien localisés se confirme ».
L’offre immédiate de bureaux franciliens est montée au T1 2022 à 4 082 000 m² (+8% sur un an), selon ImmoStat. Un nouveau record après les 4 041 000m² enregistrés au T4 2021. Boudées par Covivio et Gecina, les communes au nord de Paris sont les plus en souffrance.
Logement : rénovation rime avec rendement
En matière de résidentiel, Gecina observe une « normalisation de l’environnement » sur ses 3 200 lits étudiants en Ile-de-France et dans les métropoles universitaires. A périmètre constant, le taux de croissance annuel de +16,2% est porté par la hausse du taux d’occupation. L’occupation financière est désormais de 92,6%, contre 81,5% à fin mars 2021.
Enfin, le résidentiel est présenté comme une valeur sûre par Covivio, dont les logements sont tous situés en Allemagne. En témoigne la rénovation de 3% du parc en moyenne chaque année qui « participe à la transition énergétique, tout en assurant un rendement de l’ordre de 5% ». Merci notamment aux « relocations avec une réversion locative positive (40%) ». A la clé, des loyers en hausse de 2,9% sur un an.