Depuis le début de la pandémie, les besoins des entreprises en entrepôts sont croissants. Et les investisseurs ne regardent plus la logistique comme un actif de deuxième classe.
Vérification en chiffres avec JLL : au troisième trimestre 2021, 2 468 000 m² ont été commercialisés sur le marché français de l’immobilier logistique de plus de 10 000 m².
Le créneau 10 000-20 000 m² performe
« Ce niveau est en hausse de 29 % par rapport au volume de l’an dernier alors que la crise liée à l’épidémie de Covid-19 engendrait des ralentissements dans la prise de décision des utilisateurs », observe la société de conseil. Par rapport à la moyenne décennale (1 960 000 m²), la hausse est de 25 %.
« La bonne forme du marché transparait également dans le nombre de signatures avec 92 transactions actées depuis le début d’année», un nombre supérieur de 15 % à la moyenne décennale, relève JLL.
Le segment des entrepôts de taille comprise entre 10 000 m² et 20 000 m² continue de performer avec 55 réalisations, un nombre atteint une seule fois, en 2017. En revanche, le créneau des entrepôts de 20 000 m² à 40 000 m² affiche un recul de 9 % sur dix ans en termes de transactions.
Le dynamisme du Centre-Val-de-Loire
Après une année 2020 en demi-teinte, le marché des plates-formes supérieures à 40 000 m² redécolle en 2021. En témoignent 8 des 16 signatures finalisées ces trois derniers mois.
« Si les incertitudes générées par cette période ont conduit à un certain attentisme de la part des décideurs, certains secteurs d’activité ont vu leurs besoins en surfaces logistiques s’accroître. La santé et le commerce en ligne en sont le parfait exemple, le dernier cité est d’ailleurs à l’origine de la plus grande signature enregistrée cette année avec la prise à bail de 110 000 m² par La Redoute sur le parc e-Valley à Haynecourt (Nord) », commente Olivier Durif, directeur du département « Transaction Supply Chain & Logistics Solutions » en France.
A noter, enfin, le dynamisme de la région Centre-Val-de-Loire, qui affiche une dizaine de réalisations au premier semestre. Et s’affirme comme le cinquième marché de France derrière les quatre marchés composant la dorsale (Lille-Paris-Lyon-Marseille), qui pèse 54 % de la demande placée nationale.