Des méthodes quotidiennes de simple bon sens pour assurer la sécurité interne des chantiers aux dispositifs sophistiqués de détection des engins volés, les acteurs du BTP (entreprises, assureurs et équipementiers) ont mis au point des parades contre les vols d'engins.
La Fédération nationale des travaux publics (FNTP) a ainsi lancé, au début de l'année, une campagne de sensibilisation en direction de ses 9.000 entreprises adhérentes, sur le thème "Ras le vol". Cette campagne a décliné mesures préventives (contrôle des accès du chantier, gravage des engins, ...) et actives (retirer les clés des matériels non utilisés, regrouper en fin de journée les matériels en les enchaînant les uns aux autres, rendre le matériel non visible de l'extérieur).
Du côté des assureurs, on s'efforce d'alerter les entreprises sur le coût des vols. Ainsi, explique Hugues Le Faucheur de la Société mutuelle d'assurances BTP (SMA-BTP, leader du secteur), "le vol représente le quart de notre chiffre d'affaires", qui s'élève à 1,2 milliard d'euros.
Ce spécialiste de l'assurance BTP prêche pour que les assureurs du secteur apportent leur agrément à des systèmes de protection efficaces qui, installés, à la construction ou lors de l'achat des engins, permettent aux assurés ainsi équipés d'obtenir un rabais sur leur police d'assurances.
M. Le Faucheur prône également des systèmes "très efficaces et peu onéreux" de blocage des circuits hydrauliques des engins de chantier.
Enfin, les systèmes de détection à distance de type "Traqueur" (émetteur-récepteur, dissimulé sur l'engin et qui, activé en cas de vol, permet de retrouver en quelques heures l'engin au fond d'un garage) ont de plus en plus la faveur des assureurs.
(avec AFP)