«Nexity Héritage, une approche globale de régénération urbaine», Sharon Elbaz, directeur

Sur fond de baisse des ventes et des permis de construire délivrés, le numéro un français de la promotion immobilière Nexity a annoncé, le 4 septembre, le regroupement de trois filiales spécialisées dans la transformation de bâtiments, friches ou quartiers au sein d’une même chapelle. Objectif : une meilleure visibilité auprès des collectivités et propriétaires d’immeubles ou fonciers artificialisés à valoriser.

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Sharon Elbaz, directeur de Nexity Héritage.
Sharon Elbaz, directeur de Nexity Héritage.

Nexity Héritage est la nouvelle marque de promotion du groupe Nexity, spécialisée dans la régénération urbaine. Pouvez-vous nous la présenter ?

Nexity Héritage n’est pas une création ex-nihilo, mais le fruit de la fusion de trois filiales dont le point commun est la transformation de l’existant. Apollonia (100 salariés), que je dirigeais jusque-là, est spécialisée dans la transformation de friches et de quartiers à l’échelle nationale. C’est cette filiale qui participe à la revalorisation des fonciers artificialisés de Carrefour. Seeri (50 salariés) est spécialisée dans la transformation d’actifs obsolètes, essentiellement des bureaux en logements en Ile-de-France. Et Patrimoine & Valorisation (30 salariés), dans la réhabilitation patrimoniale, d’anciennes postes ou de casernes militaires par exemple, principalement en régions. Nexity Héritage est donc une marque spécifique qui regroupe des expertises métiers, dans le cadre d’une approche globale de régénération urbaine. A l’échelle d’un bâtiment, d’un foncier ou d’un quartier.

Les trois filiales existent toujours ?

Des projets sont en cours, donc il n’est pas question pour le moment de supprimer telle ou telle filiale. Nous sommes dans une logique de marque avec une segmentation par métiers, en interne, avec trois business units qui pourront à terme disparaître. L’idée pour l’instant est de renforcer notre puissance de feu auprès des collectivités, des investisseurs… en communiquant uniquement sur Nexity Héritage.

Les réservations de logements neufs ont chuté de près 40% sur un an à fin juin, aussi bien pour Nexity que pour le marché. La fusion de ces filiales, n’est-ce pas l’occasion de réduire la masse salariale pour traverser la tempête dont on ne voit pas la fin ?

Nexity Héritage nous permet de mutualiser le service études qui calcule les coûts travaux, les équipes du marketing et de communication, les ventes, la direction financière... Cet outil nous paraît proportionné par rapport au volume d’affaires actuel et attendu en 2024. Si la conjoncture ne s’aggrave pas, nous pourrons recruter, selon les besoins. Mais il ne s’agit pas d’une démarche RH. Cette initiative est business, car la demande est exponentielle. La rénovation représente aujourd’hui 8% du marché immobilier, selon l’enquête sur la commercialisation des logements neufs (ECLN). Cette part est amenée à croître. Nexity Héritage doit par ailleurs nous permettre d’accélérer sur la trajectoire de décarbonation du groupe (qui vient d’être certifiée, NDLR).

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