Planchers chauffants électriques Nouvelles prescriptions techniques

-Des recherches ont été menées sur le comportement thermique et mécanique des différents constituants. -Un cahier des prescriptions techniques précise le domaine d'emploi et les limites de puissance.

On estime à 50 000 le nombre des logements équipés d'un plancher chauffant électrique depuis la fin des années 80. Le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) vient de publier un cahier des prescriptions techniques (CPT). Il est le fruit de recherches confiées par EDF au centre.

Les études ont porté, entre autres, sur le comportement thermique et mécanique en régime permanent ou variable des différents constituants. En particulier, le comportement des chapes et des revêtements de sol a été analysé. Parallèlement à la publication de ce document, une association regroupant Eliope et Socotec a été créée. Son but est de contrôler la mise en oeuvre du plancher rayonnant électrique, sous la responsabilité d'un maître d'oeuvre unique.

Ce document, qui s'adresse à la fois aux concepteurs et installateurs, précise le domaine d'emploi de ce mode de chauffage et les limites de puissance. Il définit également la répartition des tâches entre les différents corps de métier dans la réalisation de ce type d'ouvrage : installateur électricien, entreprise de maçonnerie, poseur de revêtements de sol.

Blocage thermique

Selon une enquête menée en 1994 par EDF auprès de six cents possesseurs de planchers rayonnants électriques, 15 % d'entre eux déclarent avoir rencontré des problèmes à l'usage. Et seulement 4 % évoquent des problèmes de revêtements de sol.

Comme le remarque Daniel Drugeon, de la direction marché résidentiel électricité d'EDF, « sous l'effet d'un blocage thermique, la température de surface va augmenter, et il peut en résulter des désordres. Ceux-ci ne sont guère apparus dans l'enquête de satisfaction. Il s'agissait cependant de propriétaires de maisons individuelles ayant choisi ce mode de chauffage. En développant le plancher rayonnant électrique en logement collectif, la taille plus petite des pièces et une moins bonne information des occupants, propriétaires ou locataires, remettent toutefois ce risque dans l'actualité ».

Le blocage thermique est provoqué, par exemple, par un matelas posé à même le sol (« Le Moniteur » du 7 avril 1995, p. 69). Des industriels travaillent sur des solutions innovantes. On peut en citer au moins deux : le câble autorégulant, qui vient de bénéficier d'un premier avis technique, et des systèmes de détection du blocage thermique.

Selon Francis Subra, du Ceten Apave International, « le véritable problème tient à la généralisation de ce procédé et à sa mise en oeuvre par des entreprises insuffisamment formées. D'où l'idée d'une profession de systémiers. En tout état de cause, le CPT servira de base à l'attribution des avis techniques ».

Schéma : Une chape en mortier ou une dalle en béton destinée à recevoir un revêtement de sol collé recouvre le câble chauffant. Coupe d'un cable chauffant sur isolant incompressible.

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