Nexity reste sur le chemin de la décroissance. Dans le marché résidentiel, son cœur de métier, le premier promoteur immobilier de France (selon notre dernier classement) a vendu 4278 logements pour 930M€, en baisse sur un an de 15% en volume et de 12% en valeur, selon ses résultats semestriels publiés le 24 juillet.
En cause : « un marché (...) qui reste dégradé depuis le début de l’année, impacté par l’effet des premiers ralentissements dans la délivrance des permis de construire et la fin du dispositif Pinel fin 2024 », qui pèse sur ses ventes au détail, en recul de 13%, résume le groupe.
Mais les perspectives ne sont pas si sombres « avec la stabilisation des taux d’emprunt autour de 3,1%, équivalent à un gain de pouvoir d’achat pour nos clients de près de 11% en un an, ainsi que l’extension du dispositif PTZ (Prêt à taux zéro) à l’ensemble du territoire » national, souligne-t-il.
Parmi les bonnes nouvelles, ou plutôt celles qui ne sont pas mauvaises : son carnet de commandes résidentiel, en aménagement et promotion, est stable, à 4Mds€. Cela représente un peu plus d’un an et demi d’activité.
Dans le tertiaire, le néant
En revanche, dans le marché tertiaire, celui-ci continue de fondre, à 26M€. Son backlog non-résidentiel était aussi proche de zéro (38M€) en décembre dernier, alors qu’il s’élevait à 349M€ un an plus tôt.
En quête de nouvelles opportunités, notamment dans le marché de niche des datas centers, Nexity a réalisé un chiffre d’affaires (CA) global de 1,301Md€ au premier semestre, en baisse de 12% par rapport à la même période en 2024. Les services (exploitation, distribution…), son troisième pôle, a généré 206M€ de CA (+12%).
Alors que la cession d’une de ses activités non-stratégiques (l’administration de biens) en 2024 lui avait permis de se désendetter, le groupe a vu son endettement net repartir à la hausse ces six derniers mois, pour atteindre 398M€ (+68M€ à fin 2024).
Cette donnée est scrutée par les actionnaires. Le cours en bourse de Nexity a été divisé par trois depuis le début de la rapide hausse des taux d’intérêt mi-2022, qui a désolvabilisé les particuliers et refroidi les institutionnels. A titre de comparaison, le groupe Altarea, deuxième promoteur national, a vu son cours diviser par 1,5 sur la période.