Entre David Decelle et Uniscop, c'est une « histoire d'amour » qui dure depuis huit ans et dans laquelle le directeur général s'investit avec enthousiasme. La société coopérative de production créée en 1983 est spécialisée dans les travaux de maçonnerie et la taille de pierre pour la réhabilitation de bâtiments anciens, la rénovation de monuments historiques et la construction neuve. Une diversité payante grâce à laquelle l'année 2020 est passée sans encombre. « Nous avions beau-coup de commandes, se rappelle-t-il. Après presque deux mois d'arrêt des chantiers, les salariés étaient super en forme : nous n'avons jamais autant produit ! » Mais le patron n'en reste pas là. Si son entreprise est aujourd'hui en pointe dans la maîtrise du béton désactivé vertical, il s'intéresse aussi à la terre crue et au béton de chanvre. Un choix en cohérence avec la démarche RSE en cours, qui relève de la curiosité. Et de la stratégie. « Avec les départs en retraite à venir, nous risquons de perdre des compétences comme la taille de pierre. La terre, c'est plus simple… C'est une niche qu'il faut investir », estime David Decelle.
En effet, malgré les avantages proposés par la Scop - un minimum de quatorze mois de salaire - le recrutement reste difficile. Maçons traditionnels qui maîtrisent le coffrage, tailleurs de pierre et, depuis un an et demi, un chauffeur poids lourds sachant manœuvrer une grue sont recherchés. Mais, pour l'heure, la priorité reste de signer de nouveaux chantiers pour 2023, avec - pourquoi pas - l'ajout de la rénovation du palais des ducs d'Aquitaine de Poitiers à ses références.
