Nexity : l’ère post-cessions synonyme de « croissance rentable »

Le groupe immobilier, numéro un français dans le résidentiel et le tertiaire, maintient ses prévisions pour 2021, malgré le contexte sous-offreur en matière de logement et les entreprises qui reportent ou révisent leurs projets de bureaux.

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Village des athlètes Nexity
La quasi-totalité des logements, bureaux et commerces du Village des athlètes à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) a été vendue en bloc.

La recentralisation porte ses fruits chez Nexity. Les cessions de 45 % du capital de la filiale de gestion de résidences pour personnes âgées non médicalisées Aegide-Domitys et de 100 % du capital du deuxième réseau immobilier national Century 21ont permis au groupe d’afficher un résultat net de 206 M€ et de réduire l’endettement net de 412 M€, d’après les résultats semestriels communiqués le 27 juillet.

Sur ce nouveau périmètre post-cessions, le chiffre d’affaires au premier semestre (S1) 2021 s’est élevé à 2,063 Mds€, soit une augmentation de 34 % par rapport au S1 2020 et de 26 % par rapport au S1 2019. Nexity y voit une « performance financière reflétant (son) modèle de croissance rentable ».

Stabilité du résidentiel

Au rayon immobilier résidentiel, le contexte sous-offreur n’a pourtant pas facilité la tâche au premier promoteur national, qui a enregistré 9 088 réservations de logements neufs en France, en baisse de 4 % en volume mais stable en valeur. Pas de quoi remettre en cause l’objectif annuel, « autour de 20 000 réservations », rappelle le groupe.

« Tous les indicateurs reflètent les tensions sur le marché entre une offre qui se raréfie et une demande qui reste soutenue : l’offre commerciale de logements reste faible à 7 226 lots, en léger repli de 0,2 % par rapport à fin décembre 2020 en raison d’un délai d’écoulement de l’offre toujours historiquement rapide à 4,3 mois résultant d’un faible niveau de lancements commerciaux dû à l’allongement des délais d’obtention des permis », pointe Nexity.

En hausse de 31 % par rapport au 1S 2020, les ventes au détail ont été soutenues par les investisseurs individuels, profitant de « conditions de financement toujours très attractives » et d’un « excès d’épargne accumulé ces derniers mois ».

Quant aux ventes en bloc, elles reculent de 37 % par rapport au 1S 2020, marqué par un « accord exceptionnel avec CDC Habitat », représentant 2 686 logements au S1 2020, contre seulement 604 réservations au S1 2021. Mais elles sont en progression de 17 % par rapport à 2019, traduisant l’intérêt croissant des assureurs, banques et autres « zinzins » pour le logement.

Le chiffre d’affaires (CA) résidentiel s’est élevé à 1,398 Md€. Cela représente une augmentation de 55 % par rapport au S1 2020, pénalisé par l’arrêt des chantiers au début de la crise sanitaire, qui a fait perdre à Nexity environ 300 M€. Comparé au S1 2019, la progression du CA est de 27 %. Preuve que le plus dur de la crise est derrière : la marge de la branche résidentielle a presque retrouvé son niveau pré-Covid, à 5,8 %, contre 0,8 % au 1S 2020 et 7 % au S1 2019.

Repli du tertiaire

En ce qui concerne son activité tertiaire, le leader français de l’immobilier d’entreprise a enregistré à fin juin 307 M€ de prises de commandes, contre 216 M€ au 1S 2020. « Ce montant inclut 260 M€ de commandes en Ile-de-France avec notamment Reiwa, futur siège social de Nexity à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), et 47 M€ de commandes dans les grandes métropoles régionales où Nexity continue de renforcer sa présence », commente le groupe.

Sur le front commercial, les voyants sont au vert pour le Village des athlètes à Saint-Ouen, où Nexity est en groupement avec Eiffage, CDC Habitat, Groupama et EDF. Alors que le chantier vient de démarrer, la quasi-totalité des 500 logements, 13 000 m² de bureaux et 1 980 m² de commerces a été vendue en bloc auprès d’institutionnels.

Reste que « les nombreuses entreprises continuent de reporter ou réviser leurs projets immobiliers, ralentissant la commercialisation des immeubles », regrette Nexity. Ainsi le backlog, qui s’élevait à 1,1 Md€ à fin juin, est synonyme de deux ans d’activité, et le potentiel d’activité, à 1,7 Md€, en baisse de 8,2 % en six mois, de près de trois ans et demi d’activité.

Dans ce contexte défavorable, « le groupe n’anticipe pas d’autres prises de commandes significatives au second semestre et les perspectives sur les différentes opérations en cours de montage permettent de confirmer l’objectif de prise de commandes à 400 M€ HT en 2021 », contre 895 M€ en 2020, année record.

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