« La Banque des territoires a financé, depuis le début de l’année 2025, deux logements neufs sur cinq », s’est félicité, Olivier Sichel, directeur général délégué de la Caisse des dépôts, maison mère de la Banque des territoires, le 24 septembre au Congrès HLM organisé cette année à Paris. 20Mds€ ont d’ores et déjà été consommés pour le logement social, tous types confondus, « sachant que le dernier quadrimestre de l’année est toujours très dynamique, on peut dépasser les 30 milliards. Tout cela nous permet d’espérer de dépasser la barre des 100 000 logements sociaux construits pour 2025 », poursuit le directeur. Pour rappel, 130 000 logements sociaux avaient été mis en chantier en 2024.
Rôle contra-cyclique
S’il reconnaît que l’augmentation de la part des logements sociaux dans les mises en chantier est davantage due à la contre-performance du logement libre, Olivier Sichel souligne tout de même le rôle contra-cyclique joué par le logement social dans une période difficile pour la construction. « 20,9Mds€ ont été engagés par la Banque des territoires pour le mouvement HLM en 2024 », rappelle le directeur. « Ce sont des montants de l’ordre macro-économique », ajoute-t-il.
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Dans le détail, la Banque des territoires disposait d’une enveloppe d’1Md€ sur 2025 pour la reconstitution de l’offre Prêt locatif aidé d’intégration (PLAI) dans les secteurs en renouvellement urbain, et de 10Mds€ sur la période 2025-2026 pour le développement du logement intermédiaire, « un marché qui a trouvé preneur », relève Olivier Sichel. Une somme couplée à 400M€ par an de garanties déployés par Action Logement Services pour ce dernier type de logements.
Transfo+
Du côté de la rénovation, Kosta Kastrinidis, directeur des prêts de la Banque des territoires, annonce l’ouverture d’un nouveau dispositif baptisé Transfo+ pour soutenir les bailleurs sociaux engagés dans la transformation de bureaux en logements.
Un dispositif doté de 130M€ de baisses de marge sur encours de prêts en équivalence actuarielle. « Une remise d’intérêt qui pourrait atteindre de 5 à 10 000€ par logement produit », détaille Kosta Kastrinidis. « Notre but est de continuer à encourager les acteurs à se positionner sur la transformation, qui est plus coûteuse que les opérations classiques », poursuit-il.
« Prêt à impact réel »
Pour la rénovation du parc existant, Antoine Saintoyant, directeur de la Banque des territoires a, quant à lui, informé du déploiement du « premier prêt à impact réel ».
« Compte tenu de l’écart important d’impact des rénovations réalisées sur la décennie passée, la Banque des territoires déploie un prêt unique à la rénovation dont le coût global sera adapté en fonction du niveau d’atteinte réel des économies globales constatées grâce au dispositif Prioréno de suivi des consommations réelles », explique-t-il.
« Ce qu’on propose, c’est de récompenser l’atteinte effective des niveaux de baisse des consommations », poursuit-il. « Les écarts constatés par endroits sont essentiellement dus aux usages. Nous expérimentons avec les bailleurs pour lancer des études de maîtrise d’usage après rénovation, afin d’expliquer cet écart », complète Kosta Kastrinidis.